Ode à l’étoile rouge

Publié le 29 Novembre 2016

Il y eut l’été
Le soleil puissant
Avant lui le printemps
Et ses puissants torrents
Déversant
Sur la terre
Des eaux lessivées
Lavant les cœurs des roses
Epongeant leur témérité.

Il y eut la lune-mère
Son sang averti
Il y eut l’automne lent
Son sucre étourdi
Puis vint le froid
D’abord
Timidement
Puis vint le vent
Ses rafales
Tournant.

Elle était là
Décidée à rester
Elle était là
Toute timidité
Parallèle des anges
Rouge-confusion
Virevoltant
Au gré du vent maugréant.

Elle était là
Girouette de son métier
Son métier
C’était pourtant la chute
Aller rejoindre les sœurs
Tombées sur le papier
Vert d’une herbe grassement nourrie.

Il y eut une étoile
Rouge comme mes joues
Qui ont tout à coup
Compris la vie
Elle était étoile
Unique
Velours des ans
Celle qui parfois trônait sur le sapin sacrifié.

Il y eut une étoile-rouge
Une étoile-vérité
Savait-elle qu’elle la portait en elle
Belle
Chaude
Complète
Et vraie
Savait-elle comme l’espoir
Puise au cœur des éléments
Une goutte de sève
Une goutte de sentiment
Un ruisseau positif
Une sphère de rose déshabillée
De tourments
Savait-elle que son nerf
Ainsi révélé
Pouvait en flèche
Se transformer ?

J’ai écrit ton ode étoile,
Rouge comme ta parure
Tu es le rude symbole
Des disparus
Je sais qu’un jour tu luiras de ton feu
Nous aurons
Toutes et tous
Des larmes au fond des yeux
Quand tu auras parlé
Les peines et les tourments
Dormiront dans une boîte d’obsidienne
Jusqu’à la nuit des temps.

Carole Radureau (28/11/2016)

Ode à l’étoile rouge

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Los desaparecidos

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A
Magnifique, puissant et émouvant poème-hommage. Merci Caro
C
Merci. Il faut en profiter de ses dernières feuilles, car ça va vite en ce moment.