Rencontrer la digitale

Publié le 28 Octobre 2016

Rencontrer la digitale

Un jour de grande clarté
Quand les bergeronnettes chanteront
Se hisser jusqu’au ciel
Là où la mer est morte
Un jour de grande lumière
Quand le houx s’épanouit
Et que reste lettre morte
L’absence et puis son fruit.

Je rencontrerais la digitale
La rare compagne
La secrète
Le mystère est sa demeure
Et chère est sa volonté
De rester dans l’ombre claire
Assise sur un rocher
Le vent balayant de son souffle
Ses étamines pures
Son cœur tout vibrant d’amour
D’un amour aussi pur
Que la beauté qui est son unique vêtement.

Je rencontrerais la digitale
La fleur de mon rêve
Pour juste la regarder
Tout droit dans les yeux
Caresser ses prunelles
Toucher ses douces joues
Passer un doigt
Sur sa bouche endormie
Et puis lui dire toutes ses choses
Ce roman éternel
Qui trotte dans ma tête
Que je garde pour elle
Et puis soupirer
Car la fleur du mystère
Doit rester secrètement
Enveloppée de sa pierre
Entourée de son hâle
Là-haut dans la montagne
Au rendez-vous des initiés.

Carole Radureau (23/10/2016)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes, #Les fleurs

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
M
Ici, elle pousse à volonté et quand j'étais petite on m'avait avertie qu'elle était dangereuse mais c'est une très belle fleur c'est vrai ...
C
Je ne crois pas qu'elle soit rare, peut-être discrète c'est possible mais j'en ai vu dans des écosystèmes bien différents. C'est vrai que lorsque nous étions enfants, petits sauvageons sans cesse dans la nature, nos anciens nous avaient prévenu qu'elle était dangereuse. Ce qui n'enlève en rien son fort potentiel soignant (mais ça ce n'est que pour les initiés).
A
Sympa ta vidéo. La digitale est rare, j'en avais trouvé après la grosse tempête de 98 en forêt parisienne. Je ne les aurais jamais vues si autant d'arbres n'avaient été abattus par le vent. Un beau souvenir émerveillé, réveillé par ton joli poème, merci Caro.
C
J'en ai vu pas mal en Bretagne, d'ailleurs la photo vient du Cap Fréhel et non d'Ardèche car lorsque je suis allée en Ardèche, c'était la saison des genêts. C'est vrai que cette fleur est parfois timide mais elle ne laisse pas indifférent. La première que j'ai vu, mais j'ai déjà du t'en parler en commentaire, c'est quand j'ai fait mon premier herbier dans les Vosges. Je devais avoir 8/9 ans et j'ai adoré faire sécher et conserver cette fleur qui est certainement l'une de mes muses, en tout cas l'une de celles qui m'ont donné envie de faire ce métier.