Les faucheurs d'éphémères cultivent les pleurs de mères

Publié le 7 Août 2015

Ils vivent le temps d'un battement
Les ailes de papillon ont habillé leur parure
D'une poudre lancinante
Couleur de chagrin
Et dans la pénombre de l'été
S'éteint la lueur du lendemain.

Les éphémères avaient le goût du sucre
Et sa texture évanescente
Qui dans l'air ambiant ne dure que le temps d'aimer.

Ils ne sont que de passage
Les éphémères croisant sur leur chemin de vie
Les faucheurs de la criminalité.

Sur la pancarte de l'avenir
Était accroché le bouquet d' œillets noirs
De la faucheuse à l'action.

Les enfants de sucre aux ailes tronquées
Naissent dans des coquelicots de papier
Ils grandissent dans un coupe coquille de noix
Qui tangue et vibre intensément
Chavire et se renverse
Versant dans l'océan de la vie
Une poudre d'or habillant l'écume
Un nuage de sucre roux pour altérer l'oubli
Un halo de la robe du papillon qui avait collé son nom
Sur la destinée des éphémères

Les pleurs de mère
Puisent
Dans la roche-mère un calcaire de
Réconfort
L'argile de la reconstruction
La terre a écrit la réponse dans son grimoire
Aux larmes glacées
Et dans le champ des questions
Naissent de nouveaux coquelicots
Aux jupes renforcées
Couleurs d'acier.

Carole Radureau (06/08/2015)

http://Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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A
Celui-ci fera partie des pépites de ton blog, c'est tout simplement d'une beauté et d'une poésie évidente, éblouissante et je n'en dirais pas plus pour rester sous le charme de ce que je viens de lire (plusieurs fois)
C
Il était pourtant pas facile à écrire.<br /> Je crois bien que je sors des pierres, je vais voir la tendance dans les jours à venir mais ça se précise.