Le bonheur en conserve

Publié le 4 Décembre 2014

Le bonheur en conserve
L’avenir en gélule
L’amour pur qu’on achève
Le destin qu’on épure

Deux grammes de bonheur quotidien
N’oubliez pas votre ouvre-boîte
Une pincée de sel saupoudré d’un rien
Un clou rouillé dans la main moite

Moite car elle voit son HLM de vie
S’ériger plus haut que le mont des Oliviers
Moite car dans sa cellule d’ennui
Le lendemain se sent étroitement coincé

L’amour distillé au cathéter de la survie
Une dose infinitésimale à ne pas dépasser
Je voudrais 3 grammes de poudre d’asthénie
Pour fermer mes paupières aux ombres trépassées

Le bonheur en conserve
La ligne de vie dans la main de fer
La tendresse ne sait pas qu’elle est brève
L’envol de son cœur est lourd comme l’hier

Perfusez mes veines de caoutchouc
Aspirez mon sang de plastique
Dans les ventricules qui sont telles des roues
Pompez le gramme de vie qui joue à l’élastique

L’élastique autour de mon cou décharné
Robot suis-je devenu ils m’ont pris mon cœur
Mon âme au diapason d’un ongle arraché
Mon intégrité au forceps du malheur

Je voulais être heureux mais malheur ce concept
N’existe plus dans la vie imposée
Je voulais un avenir qui rime avec fête
Les mécaniques ne peuvent pas penser.

Carole Radureau (03/12/2014)

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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