Brésil : Le peuple Xetá

Publié le 23 Avril 2014

Autres noms : heta, cheta, seta

Peuple autochtone de l’Amazonie brésilienne qui vit dans l’état du Parana.

Langue : tupi guarani, leur langue est proche du groupe dialectal guarani, le mbya en particulier.

Population : 69 personnes (2014)

C’est un peuple en sursis dont il ne reste plus que 8 survivants (chiffre 2006).

Il est l’un des derniers groupes ethniques à être entré en contact avec la société dans l’état du Parana.

Le nom

Le terme xeta qui sert à les dénommer dans la littérature anthropologique depuis 1958 n’a pas de sens. Heta veut dire « beaucoup, ou « plusieurs » il est le seul mot qui appartient à la langue xeta.

Territoire

Il est situé entre la rivière Ivai (rive gauche) et ses affluents, les rivières Indoivai, Duzentos, Quinze creek, Antas, Veado et Tiradentes et le ruisseau Maravilha.

Terre indigène

  • T.I Herarekã Xetá - 2686 hectares, 69 personnes, réserve identifiée mais sujet à contestation.

 

 

foto Marcia Rosato 1997 à Curitiba (Parana)

Colonisation
  • Fin du XIXe siècle, début XXe siècle : premières références à un peuple qui a les caractéristiques similaires aux xeta.
  • Années 40 : fronts de colonisation qui envahissent leur territoire, réduction drastique des effectifs.
  • Fin des années 50 : ils ont pratiquement disparus.
  • 6 décembre 1954 : premiers contacts avec les habitants de la fazenda Santa Rosa
  • 1955 : 2 expéditions du service de protection des indiens (SPI) sous le nom Serva dos Dourados.
  • 1956 : expédition de recherche du professeur et anthropologue José Loureiro Fernandes qui trouve 2 autres villages dans la forêt.
  • 30 mai 1961 : création du parc national mais qui ne protège pas les xetas qui vivent isolés.
  • 1981 : suite à l’’inondation due à la centrale hydroélectrique d’ITAIPU, le parc national de Sete quetas est annulé, les xeta sont sans terres. Les indiens malgré la création du parc étaient déjà décimés par les premiers contacts avec les blancs, entre intoxications alimentaires, empoisonnements, maladies contagieuses (grippe, rougeole, pneumonie), extermination par le feu et incendie des villages, la politique expansionniste et la négligence du SPI ont provoqué l’extinction de cette société.

Ils ont été regroupés en petits noyaux familiaux.

Autrefois ils vivaient en familles patrilocales dans de grands villages, oka-auatxu (grande place, grands villages) constitués d’une grande maison, tapuy-apoeng. Plusieurs familles vivaient dans cette maison et y réalisaient des rituels dont le rituel d’initiation des garçons.

Ils étaient obligés de se déplacer souvent en raison des conflits avec les kaingang puis ensuite les blancs et construisaient alors de petites maisons temporaires, les tapuy-ka.

Actuellement les xeta sont huit personnes, trois femmes et cinq hommes proches. Il en existe peut-être d’autres, pour l’instant nul ne le sais.

Ils sont intégrés à la société et travaillent en tant que salariés dans le secteur public, comme employés de maison ou travailleurs ruraux. Ils vivent sur des terres qu’ils partagent avec les kaingang et les guarani en tant que locataires.

Je vous les présente en mettant en premier le nom donné par leurs parents, puis leur nom commun et entre parenthèses le surnom sous lequel ils sont connus dans leur milieu.

Les femmes
  • Moko (fourmilier) : Maria Rosa à Xeta (surnommée Ã)
  • Irajo (poissons) : Maria Rosa Tigua (Tigua)
  • Tunkaajo (grand toucan) : Ana Maria (Tigua)
  • Karombe (tortue) : Tiqüein Xeta
  • Ay (furet) : Rondon Xeta
Les hommes
  • Kuein : Kuein Manhaa’ei Nhaguaka Xeta
  • Anambu ou guaka (ara rouge) : Tucabamba José Parana (Tuca)
  • Nhangoray (raton) : José Luciano Da Silva (Tikuein)

Source : ISA (d'autres images du peuple ICI

Rédigé par caroleone

Publié dans #Brésil, #ABYA YALA, #Peuples originaires, #Xetá

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