Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine meurt le 21 janvier 1924

Publié le 22 Janvier 2014

Fin août 1918, victime d'un attentat contre-révolutionnaire, une balle reste longtemps dans son cou.  Les jours de Lénine sont désormais comptés. Son mal va se faire plus grand dès mi-1921, alors que Staline, profitant de sa maladie, obtient le poste de secrétaire général du PC, fonction purement administrative pour l'instant. Mais cela ne dure pas et Lénine est forcé de se tenir éloigné de plus en plus des organes du jeune pouvoir soviétique, à cause de ses terribles migraines et des accidents vasculaires cérébraux à répétition.

L'ascension de Staline ne cesse de grandir, pour imposer ses vues, alors que Lénine, père de la Révolution d'octobre 1917, affirmait: "Nous ne sommes pas assez civilisés pour pouvoir passer directement au socialisme". En tête, l'éducation et la promotion dans le Parti et l'Etat de camarades actifs, de spécialistes, et non pas d'apparatchiks incompétents.

 

Au fur et à mesure que la maladie de Lénine s'aggrave, Staline cumule les pouvoirs: secrétaire général du PC, c'en est fini de cette fonction purement administrative; il est aussi Commissaire aux nationalités, c'est à dire qu'il gère directement les affaires des populations non-russes; enfin, dirigeant l'Inspection ouvrière et paysanne, il a sous sa coupe tous les fonctionnaires de l'Union soviétique.

 

Le 25 mai 1922, une attaque cérabrale entraîne la paralysie du côté droit de Lénine. Le 16 décembre, il en subit une nouvelle. Mais même affaibli, il conserve sa lucidité et dicte à sa femme Kroupskaïace qu'on appelle comunément son "testament". Il y fustige les pouvoirs illimités que détient Staline. Le 4 janvier 1923, il propose au Parti "d'étudier un moyen de démettre Staline " de son poste de secrétaire général.

 

Le 10 mars 1923, une nouvelle attaque le prive de l'usage de la parole. C'est le début de la fin,Lénine meurt le 21 janvier 1924.

Sa veuve tente que son "testament" soit lu au futur congrès du Parti. Un silence de plomb, installé par Staline, lui répond. Ces écrits ne seront révélés en 1956 après la mort du dictateur.

La disparition de Lénine ouvre la voie à la stalinisation de l'URSS. Staline, grand maître de cérémonie des funérailles, fait embaumer le corps du défunt et le fait déposer dans une crypte afin que le "grand camarade Lénine reçoive l'hommage de tout le peuple soviétique". Malgré l'opposition véhémente de Kroupskaïa: "Ne laissez pas votre deuil prendre la forme d'un vénération de la personne de Lénine. (...) Mettez plutôt ses préceptes en pratique."

Mais comme l'écrit l'historien Jean-Paul Scot, "le marteau du stalinisme a cloué le cercueil de Lénine". Le culte de la personnalité est instauré en Union soviétique.

Hier soir, au JT de France 2, la télé publique qui rémunère très bien David Pujadas, Lénine est mort une deuxième fois. Dans un négationniste des plus virulents, on lui a mis sur la couenne des crimes et des actions qu'il ne pouvait pas commettre, vu son décès dont France 2 fêtait soi-disant son 90e anniversaire.

Autre vérité cachée, la Révolution d'octobre 1917 ne fut pas un long fleuve tranquille pour établir le pouvoir du peuple. Comme la Révolution française de 1789 et la patrie est en danger, des forces étrangères vont combattre aux côtés des armées tsaristes. Ce n'est pas une simple brigade internationale pour contrer la révolution en marche, mais une coalition des armées victorieuses du premier conflit mondial: France, Grande-bretagne, USA, Italie et Japon, mais aussi Grèce, Pologne, Estonie, Canada, Serbie, Roumanie, Chine et Australie.

Ce sont donc des centaines de milliers de soldats étrangers qui vont affronter l'Armée rouge aux côtés des forces contre-révolutionnaires. Troupes au sol, mais aussi flottes de guerre avec la marine britannique et celle de la France.

Dans cette lutte à mort contre le jeune pouvoir soviétique, la France n'est pas la dernière à s'engager avec aussi de l'infanterie, de la cavalerie et de l'artillerie.

parade des troupes étrangères. Valadivostok.1918.

Début 1921, la révolution est sauvée, mais les derniers combats se poursuivent jusqu'en 1923. Le prix de la victoire est cependant terrifiant. Le pays est affamé, territorialement amoindri, diplomatiquement isolé, et cerné par un « cordon sanitaire » d'États hostiles au bolchevisme comme à la puissance russe.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Devoir de mémoire, #La voix des camarades

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