Un baiser entre deux pierres

Une paupière et un cil

Entre le fourreau et l’épée

Une bouche sûre et gracile

Par le miel doucement parfumé

Un baiser entre deux pierres

Un bel espace rose, toi et moi

Un aiguillon pointe de fer

Se glisse entre deux émois

Le blé blond, le rouge grenat

Écrivent leur ode sur la pierre

Les frissons, les durs éclats

Allument les sons de la guerre

Une alouette entre deux lames d’écume

Plumes mouillées, lames éplorées

La cane de son bois d’amertume

Dans le sable aux grains barbouillés

Un mot entre deux grains de silice

La paupière signale au cil

La bouche sucrée sur l’aiguillon glisse

Miel au doux parfum de mil

Un signe gribouillé sur l’ardoise

La nacre cherche sa perle bleutée

L’alouette son nid d’armoise

L’écume son algue fluorée

J’ai trouvé ma pierre-écho

Couchée entre deux cils d’été

Une clé de sol, une liberté d’îlot

Et deux mots lus entre les lignes gravées

Carole Radureau (04/11/2013)

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