Photo : Movimiento de Mujeres Indigenas por el buen vivir (Mouvement des femmes indigènes pour le bien vivre)

Elles arriveront le 22 mai à Buenos Aires pour appeler à la défense globale de la terre.

Servindi, 19 mai 2021 - Depuis le 14 mars, plusieurs groupes de femmes de 36 nations indigènes marchent contre le terricide, entendu comme les multiples formes de violence qui affectent leurs peuples.

Séparées en deux blocs, l'un au nord et l'autre au sud, mais unies au sein du Mouvement des femmes indigènes pour une vie saine, les marcheuses parcourront environ 2 000 kilomètres pour atteindre Buenos Aires.

On s'attend à ce que samedi prochain, le 22 mai, elles se réunissent enfin devant le Congrès, d'où elles lanceront un appel mondial à la lutte pour la défense de la terre.

"Nous porterons notre voix pour dire 'Assez du terricide' et qu'il soit considéré comme un crime contre l'humanité et contre la nature", ce sont les mots de Neli Curi, membre du Mouvement.

Une longue route

Au sud, les femmes de la communauté mapuche sont parties de Chubut, tandis qu'au nord, les membres de la nation Qom sont partis de Chaco.

Au cours de ce périple en territoire argentin, les femmes ont été accompagnées par des personnes solidaires de leur cause.

Elles ont également pu partager des histoires de lutte avec des compagnes qui ont fait face aux ravages des pratiques écocidaires et féminicides.

L'urgence sanitaire du COVID-19 a constitué une autre menace à laquelle elles doivent faire face et qui intensifie les multiples formes de violence dont elles sont victimes.

L'avancée de l'exploitation minière, les incendies criminels, la pollution de la mer, ainsi que le racisme systémique, la violence de genre et d'autres expressions du colonialisme sont des aspects auxquels elles sont confrontées quotidiennement.

"Nous, les femmes indigènes, disons que tant que nous n'aurons pas la justice, il n'y aura pas de paix pour elles", déclare Moira Millán, Weyfache Mapuche , à travers les réseaux du mouvement.

Chubut

Pendant ce temps, dans des villes comme Chubut, d'où est partie la marche, des barrages routiers ont été érigés contre les méga-mines.

Ces mesures sont prises en réponse au refus des autorités de respecter la décision des habitants de s'opposer à l'incursion extractive.

Ces revendications ont également été reprises par le Mouvement des femmes indigènes pour le bien vivre, qui est sur le point d'atteindre son objectif, mais qui poursuivra sa lutte.

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 19/05/2021

Les peuples originaires d'ARGENTINE

Basta de Terricidio, la larga caminata de mujeres indígenas en Argentina

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mouvement des femmes indigenes pour une vie saine