Famine, tu me mine
Publié le 23 Juillet 2012
Quand je vois au détour de la toile
Ces ventres creux, ces os saillants
Ces visages émaciés, ces profils de la mort
Je ne peux que trembler et m’indigner
J’ai envie de vite tourner la page
Sauter vite fait sur un autre lien
Me montrant des enfants aux joues rondes
Aux profils bienfaisants des enfants qui vont bien
Je suis lâche alors car je fuis
Ce qui me fais peur et m’ennuie
J’ai peur de cette misère aux relents
Délétères
Je me vois il y de cela 10 mois en arrière
Comme me voyaient mes proches
Mais cela n’est rien car moi j’ai à manger
Je n’ai pas subi la faim et la famine
Par la force des choses
Et n’ai donc pas à me plaindre
Mes malheureux compagnons de route
Je sais que la famine vous aura à la fin
A la faim elle déroute
Tous ceux qui de nourriture
N’ont point
Elle vous aura forcément
Car le corps lui de forces ne reprendra
Apparence moins chétive vous retrouverez
Dès lors qu’une nourriture adaptée
Vous sera fournie
Mais pour le reste, l’espérance d’une vie
Un peu moins courte
Une énergie retrouvée, des facultés indemnes
Ça jamais la vie ne vous les rendra
Je le sais si bien que mon cœur en saigne
Et je sais que pour certains d’entre vous
C’est la mort qui est au bout du chemin
Je veux que cela cesse enfin, que plus jamais
Les malheureux souffrent de la faim
Victimes du capital, du fric des multinationales
Pour vivre ,ces saloperies ont besoin que d’autres
Souffrent de la faim
Ainsi va le monde et moi je dis stop
Nous avons le pouvoir que les choses changent
Je souhaite qu’en lisant mes mots, lecteur
Tu trouves l’énergie de réagir à cela
Pas en donnant de l’argent à des ONG pourries
En t’engageant pour dénoncer, parler, diffuser
Les infos du tiers-monde qui paie nos libertés
De sa vie, de ses os, de sa chair, de ses morts
Pour eux, pour nous, pour les hommes
Résistons à la faim dans le monde
Carole Radureau (23/07/2012)
Poème écrit suite à la vision de ces images qui illustrent le texte en partie représentant des indigènes Tobas en Argentine qui ont subi la famine au début des années 2000 dans le chaco oriental de El impenetrable.
Mais il est également écrit pour tous nos frères humains qui souffrent de conditions de vie épouvantables et inhumaines, qui voient leurs enfants s'éteindre petit à petit sous leurs yeux alors que d'autres dans le monde se gavent comme des porcs.
La culpabilité ne sert à rien, c'est l'indignation , la réaction et la révolution qui sont les bonnes choses à mettre en place.
J'en ai l'intime conviction.
Merci à vous, en m'excusant pour cette page noire, triste mais néanmoins nécessaire.
Caroleone