Oiseaux de paradis dans la croyance papoue, oiseau d'une réincarnation fraternelle

Publié le 2 Mai 2024

Par Nordisk familjebok — Cette image a été extraite d'un autre fichier, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=397028

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En Papouasie, les oiseaux de paradis (paradisiers) tiennent une place importante, voire sacrée par rapport à d’autres animaux et d’autres oiseaux. Ce sont les aînés qui sont chargés de transmettre aux jeunes générations les mythes et légendes concernant ces oiseaux.

Selon Gustaf Toto, chef coutumier (ondoafi) du village de Necheibe, district de Ravenirara, Jayapura, un mythe raconte l’origine des oiseaux de paradis.

Lorsque Dieu a créé la vie dans cette région, deux frères vivaient ici et se disputaient pour pouvoir être le chef, si bien que l’aîné tua son petit frère. Quand il voulut enterrer le cadavre de celui-ci, il constata avec surprise que le corps du petit frère s’était transformé en un oiseau de paradis aux plumes jaunes qui s’envola au-dessus de lui. L’aîné regrettait son geste cruel et le petit frère lui demanda de ne pas être triste mais de ne jamais oublier de le convoquer quand ils feraient de petites ou de grandes fêtes dans le village afin qu’il danse d’en haut comme un petit oiseau (jahe).

Le chef portera une couronne au plumage jaune faite avec les plumes d’oiseaux de paradis lors des cérémonies spéciales ou traditionnelles. Cette couronne se transmettra d’ondoafi en ondoafi sachant qu’elle ne pourra être portée que par le plus âgé. Celui-ci est considéré comme la personne qui a été envoyée pour être un chef de la communauté.

Cet oiseau n’est pas ordinaire car il est la réincarnation d’un petit frère.

Aussi les papous de ce village ont des règles coutumières qui interdisent de chasser, tirer ou blesser les oiseaux de paradis.

De même le rôle de conservation de la forêt considérée comme une mère qui prend soin de la vie est régit par les règles coutumières, dans le sens évident de la non-destruction de la nature.

Une croyance raconte que la venue de cet oiseau dans le village, tôt le matin, le traversant en volant d’est en ouest est le signe d’une triste nouvelle, c’est le signe que l’ondoafi va mourir et que son règne va cesser.

source

Source https://econusa.id/en/defending-paradise/birds-of-paradise-in-papuan-belief-bird-of-a-sibling-reincarnation/

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