Tu n’es pas seule, Palestine

Un poème écrit en 2014 hélas, rien à y enlever. 

Publié le 13 Juillet 2014

Tu n’es pas seule, Palestine,
ton sang bat dans nos tempes
et l’image de tes enfants martyrs
hante nos nuits.

Sur ton sol sacrifié les bombes ont creusé
la terre de la solidarité
et dans les branches de l’olivier
l’oiseau de la paix revenue
chante son premier chant.

Tu n’es pas seule, Palestine,
main dans la main
la chaîne se forme
unissant nos cœurs meurtris par ta souffrance
et la vérité crie en chacun de nous :
Que justice soit faite !

S’il meurt encore un enfant
sous les tracas des assassins,
c’est l’Humanité qui meurt en son sombre destin.
Si le ciel encore s’obscurcit
d’un orage de feu,
c’est la terre toute entière
qui périt sous le volcan de cet enfer funeste.

Je vois l’inquiétude sur les visages des hommes bons,
je vois les mains tendues pour y recueillir les larmes,
je vois les volontés de tout bousculer,
je vois les criminels trembler car ils connaissent la vérité.

La justice est un sucre au-dessus du thé brûlant,
lorsqu’il aura fondu elle coulera tel le miel qui s’élabore dans les ruches de la dignité,
la justice est comme le fruit qui un jour mûrit
et tombe près de la source qui un jour l’abreuva.

Ce temps est à présent venu et avec lui l’espoir renaît.
Le sang se fige sur nos tempes en attente.
Un jour tu renaîtras libre et belle, rebelle.
Dans ton cœur la sève coulera d’un sucre ragaillardi.
Un jour tu renaîtras et dans tes veines rebelles, sauvegardé,
le sang jamais plus ne coulera dans les rues.

C’en sera fini du génocide, du massacre, des crimes impunis.
C’en sera fini de ces immondes tueries
qui mettent à feu à sang les innocents,
qui mettent à feu vif les petits captifs.

Tu n’es pas seule, Palestine.
Non, tu n’es pas seule.

Carole Radureau (12/07/2014)