Derrière la mort de Nahel, l’institution policière

Publié le 1 Juillet 2023

Derrière la mort de Nahel, l’institution policière

Paul Rocher 30 juin 2023 

 

Un énième cas de violences policières mortelles secoue le pays. Dans pareille situation, les autorités préfèrent habituellement contester la véracité des faits. Cette fois, une vidéo montrant les circonstances de la mort de Nahel et la révolte qu’elle a entrainée ne pouvaient être ignorées. Se dresse alors une nouvelle digue visant à mettre l’institution policière à l’abri des critiques : l’acte violent en question s’expliquerait intégralement par une faute individuelle commise par le policier auteur du tir et son collègue.

Des voix plus critiques mettent en avant que la modification d’une loi encadrant le recours à l’arme à feu et le manque de formation des policiers seraient la cause fondamentale. Ainsi, le débat actuel peine à saisir les ressorts profonds des violences et du racisme policiers, qui se trouvent au sein même de l’institution policière comme l’explique ici Paul Rocher, auteur du livre Que fait la police ? (éd. La Fabrique).

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Quand la loi met la population en danger

La mort de Nahel relance tragiquement le débat sur les personnes tuées par des policiers dans le contexte de ce que le récit policier présente comme un refus d’obtempérer. Grâce au travail de compilation des données du ministère de l’intérieur, une équipe de journalistes de Bastamag a pu mettre en évidence que « les policiers ont tué quatre fois plus de personnes pour refus d’obtempérer en cinq ans que lors des vingt années précédentes ». 

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Rédigé par caroleone

Publié dans #Violences policières

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