Pérou : La police attaque des femmes Aymaras pour avoir occupé la Plaza San Martín
Publié le 24 Juillet 2023
Publié : 23/07/2023
Photo : Augusto Escribens @aescribensfoto / Brigade de contrôle de la CNDDHH.
Servindi, 23 juillet 2023.- Le deuxième jour de la manifestation, des membres de la Police nationale péruvienne (PNP) ont attaqué samedi 22 juillet des femmes aymaras qui occupaient la Plaza San Martín après avoir franchi la barrière de police qui la protégeait.
Parmi les femmes attaquées se trouve également Lizeth Guevara, membre de la brigade d'Aylli, qui s'occupait d'une personne blessée lorsqu'elle a été frappée à l'abdomen et une partie du dos avec la matraque de la police.
Dans des déclarations à La República, elle a affirmé "J'étais avec toutes mes pièces d'identité de ma brigade, mon casque et tous mes vêtements", éléments que la police a ignorés.
Photo : Augusto Escribens @aescribensfoto / Brigade de contrôle de la CNDDHH.
La mobilisation du 22 juillet a commencé pacifiquement à 17 heures depuis la Plaza Dos de Mayo, et en cours de route, des délégations des cônes nord, sud et est de Lima se sont jointes.
Le problème est survenu lorsque la foule a atteint la Plaza San Martín, où les forces de police avaient reçu l'ordre d'éviter les rassemblements bien qu'il s'agisse d'une place publique.
Alors que des milliers de manifestants défilaient pacifiquement en scandant des slogans et des chants, la PNP a lancé des gaz lacrymogènes entre 18h30 et 19h00 pour les expulser de la place historique.
Photo : Augusto Escribens @aescribensfoto / Brigade de contrôle de la CNDDHH.
Le pire, c'est qu'ils ont essayé d'empêcher la presse d'enregistrer ce qui se passait, comme c'est le cas du communicateur Edu Ramos, de la Brigade de contrôle de la CNDDHH, qui a été expulsé de force et dont la caméra a été touchée.
Vidéo du communicant Edu Ramos @eduramoslopez / Brigade de contrôle de la CNDDHH
La répression a eu des moments d'agression brutales et l'une d'elles a eu lieu sur la Plaza San Martín, un lieu traditionnel de rassemblements sociaux et politiques, mais que le gouvernement actuel a décidé de fermer au public.
Photo: Aldair Mejía #22j #marchanacional #Pérou
Vidéo du communicant Edu Ramos @eduramoslopez / Brigade de surveillance de la CNDDHH où l'on observe la manière violente dont un policier retire le masque de protection d'un manifestant pacifique.
D'autre part, il convient de noter que le Coordonnateur national des droits de l'homme (CNDDHH) a dénoncé que des policiers en civil (ternas) ont participé aux arrestations.
Sur son compte Twitter, la CNDDHH a fait remarquer que selon la Commission interaméricaine des droits de l'homme (CIDH) et les Nations Unies, tous les policiers doivent être identifiés lors des manifestations.
En effet, l'anonymat favorise les abus et l'impunité des attentats.
Les brigades 14N ont dénoncé qu'un groupe de trois personnes avait arrêté l'un de leurs membres, qu'elles ont identifié comme étant Vladimir Molina, bien qu'il n'ait pas commis d'actes de violence ni endommagé des biens.
L'indignation grandit
La mémoire des personnes assassinées marque une rupture dans le gouvernement Boluarte-Otárola. Photo : Augusto Escribens @aescribensfoto / Brigade de contrôle de la CNDDHH.
Si le gouvernement du binôme Boluarte-Otárola pensait que les fêtes nationales seraient normales, il se trompe. Les actions de protestation se poursuivront jusqu'au 28 et peut-être le 29 juillet.
Et c'est que les attaques et les arrestations diffusées sur les réseaux sociaux ont provoqué une énorme indignation parmi les citoyens.
Des délégations de diverses régions du pays, comme Puno et Arequipa, annoncent leur arrivée à Lima pour se joindre aux mobilisations de protestation.
De la même manière, divers groupes de citoyens et de jeunes ont annoncé que les marches se poursuivraient les 27 et 28 juillet.
Lutte symbolique et artistique
L'indignation et la lassitude des citoyens causées par le régime actuel se sont manifestées par divers moyens et canaux.
De plus en plus de rues apparaissent avec des pintes de slogans rejetant le gouvernement Dina-Otárola et le Congrès de la République.
Photo: Servindi
En plus de la chanson "Dina Asesina" qui est scandée sur différentes scènes, les Artistas Puneños Unidos (APU) ont produit une vidéo impressionnante qui recrée la situation de répression au Pérou.
Ce qui est certain et réel, c'est que le slogan : « le peuple s'est réveillé, Dina a merdé » fait de plus en plus d'adeptes et de conviction.
photo Servindi
traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 23/07/2023
Policía agrede a mujeres aymaras por ocupar la Plaza San Martín
Si el gobierno del binomio Boluarte-Otárola pensaba que las fiestas patrias serían normales se equivocan. Las acciones de protesta continuarían hasta el 28 y quizás 29 de julio.
https://www.servindi.org/23/07/2023/policia-agrede-pacificas-mujeres-aymaras-en-pza-san-martin