Petits métiers du temps passé : Le facteur

Publié le 27 Avril 2019

C'en est un qui est attendu de tout temps, par tous les temps, la facteur avec sa besace, va sur les chemins, porteur de bonnes ou de mauvaises nouvelles.

Il est un peu une âme sœur, un qui est le premier à réceptionner le rire ou les larmes, parfois un confident.

Il est au courant de tout, il connaît jusqu'au plus profond des plaines, des forêts, des landes, les petites habitations isolées, celles que l'on peine à alerter.

D'ailleurs autrefois seules les habitations des villes étaient distribuées par le courrier et c'est à partir de 1829 que toutes les communes de France sont concernées par le passage du facteur.

Au début, le passage ne se fait qu'une fois par semaine et les tournées deviendront quotidiennes à partir de 1832.

Le facteur doit alors être en pleine forme, ne pas avoir peur de marcher, de pédaler, il faut compter 4 km par heure de travail et )à partir de 1906 les contraintes sont allégées et une tournée ne peut alors pas dépasser 32 kilomètres.

Le facteur de plus ne doit craindre ni le froid, ni le gel et la neige, ni la chaleur, ni les intempéries. C'est un métier à haut risque, un qui ne paie pas de mine, mais qui réunit en lui les compétences sportives d'endurance et de résistance aux conditions naturelles.

De plus le facteur porte une sacoche souvent très lourde et à partir de la fin du XIXe siècle va arriver un élément libérateur du facteur : la bicyclette. Mais pour autant, localement des facteurs utilisent des moyens de transport originaux comme vous le verrez ci-dessous : échasses dans les Landes pour passer entre les hautes herbes et les marécages, barques, raquettes, traîneaux l'hiver. Et même la carriole tirée par un chien !

Parfois le facteur est reçu à la table même des gens, et il repart alors lesté d'un bon bol de soupe chaude.

De nos jours ceci n'est plus le même folklore et le métier de facteur est devenu un métier d'exploité encore moins enviable que celui de ses ancêtres. Il faut aller de plus en plus vite, être de plus en plus performant, entre l'exploitation et l'exigence de particuliers bien impatients et souvent irrespectueux de la tâche de celui qui continue de porter les bonnes comme les mauvaises nouvelles. Un être humain, tout simplement, au service d'autres.

 

Voici ci-dessous une petite sélection de cartes postales anciennes : 

Briare (Loiret) Service de la poste par voiture à chiens

Le bon facteur

Ousson (Loiret) Le courrier de la poste en voiture à chiens

Sologne, les voitures à chiens

Vers St Cyr en Val, courrier de la poste en voiture à chiens

Bureau de poste de Givry en Argonne

Le bureau de poste à Coligny - Ain

Allevard-les-Bains - La poste de la Ferrière

Facteur à dos d'âne

Le facteur à barque

 

Le facteur à vélo

Le facteur à skis, l'intrépide facteur

La lozère, le brave facteur

Facteur dans la grande Lande, le facteur à échasses

 

Facteur et triporteur

Facteur à Paris, 1900

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #Devoir de mémoire, #Petits métiers du temps passé

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Commenter cet article
A
Tu as encore fait un magnifique travail, belle page.<br /> Mon vieil ami Joseph qui n'est plus maintenant avait fait le facteur à l'âge de 12 ans en Haute-Corse. Les distances à vol d'oiseau n'étaient pas grandes mais il lui fallait franchir les cols soit à vélo, soit à pied en hiver en n'empruntant la plupart du temps que de simples sentiers de bergers. Je ne crois pas que de nos jours il y aurait beaucoup de candidats pour accomplir un tel travail.
C
Oui, c'est sûr, maintenant même les voitures et les motos ne leur permettent pas encore d'entrer jusque dans la boîte aux lettres.<br /> Mais malgré tout il y a des facteurs bien sympas, ils ont eu affaire à la privatisation de leur tâche qui est alors devenue une action commerciale et non plus un lien social.