La violence crue

Publié le 7 Décembre 2018

La violence crue
explose dans la rue
et sur le bitume
elle pose
sur les joues encore tendres
sa force de persuasion.

La violence gratuite
effrite
un à un les vases encore hésitants
et la poussière
sur les tables
devient
évidente.

Le rapport de force,
inégal,
inapproprié,
aligne
au pied du mur
des vies fauchées
par la lame
du passé :
eux, encore jeunes et sur les têtes déjà la haine
eux, encore jeunes et entre les mains déjà l'histoire.

La bavure est un aveu de faiblesse
qui dépose sur les cœurs
une lame de fond
resurgissant à-propos.

Viens avec moi mon frère Malik
tu sais, le monde n'a pas changé
la violence crue est toujours crue comme une violence
qui n'en finit plus de monter
et se jette
sur les têtes :
volonté de marquer !

La violence est crue comme une violence
inacceptable.

Viens avec moi ma sœur marseillaise qui de chez toi
au soir de ta vie
de ta fenêtre a essuyé un plâtre funeste et
égaré (dégât collatéral).

Venez avec moi mes frères et sœurs
qui en première ligne
essuyez de vos larmes revendicatrices
les flashballs, les fumigènes
dans un chaos
dirigé par la violence de l'état.

Je ne serais pas celle qui jette l'huile sur le feu
la poêle de la colère brûle déjà au fond
je ne serais que celle qui de son coeur tisse
une Toile de tendresse
pour y écrire les noms
des sacrifiés.

Carole Radureau (07/12/2018)

Malik Oussekine victime de violence policières DCD le 6 décembre 1986 (22 ans)

 

Lycéens de St Ex à Mantes parqués comme des condamnés à  mort dans une cour (délit de dépôt de barrières)

 

 

 

 

Vivent les étudiants, Jardin des joies! Ce sont des oiseaux qui n'ont pas peur d'un animal ni de la police, et les balles ne leur font pas peur ni les aboiements de la meute.

Rédigé par caroleone

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