Canción de muerte y esperanza por Víctor Jara (Chanson de mort et d'espoir pour Victor Jara)

Publié le 15 Septembre 2017

Canción de muerte y esperanza por Víctor Jara (Chanson de mort et d'espoir pour Victor Jara)

La Mort t'a touché avec sa cloche,
elle t'a sorti sur le chemin, elle t'a appelé,
tandis que dans un coin de la vie
une fille chantait ta chanson.

Ay: que ferons-nous pour toi camarade?
Que feront les enfants de la population ?
Qui est-ce qui chantera sur le seuil ?

Mais le vent vers le sud se fortifie
et chante déjà en secret ta chanson.

C'est l'heure où s'endort ta tête,
non pas le sommeil des justes, mais celui
de qui sait que vient dans le matin,
la lumière que personne ne peut arrêter.

Ay, Amanda marche en te cherchant, peut-être
te trouve-t-elle dans une usine dans laquelle tu es
exerçant le droit de vivre.

Sur quel rocher du vent es-tu en train de chanter
avec tant de compañeros que je ne connais pas ?

Dans les rues enflammées de la guerre
une chanson voltige.
Dans les métiers à tisser, dans les outils,
qui parlent au fantôme de ta voix.

Ay, les forêts du sud te sentiront,
parce que leur appartient ta chanson,
parce qu'elles t'ont nourri quelquefois.

Une rue une fleur une fenêtre,
réclament ton droit de revenir
et ainsi nous pouvons te voir un matin
vêtu de murmures et debout,
enveloppé d'une couverture de brouillard
et ceux qui tuent ne pourront pas te voir.

Ay certains penseront que ce n'est pas ainsi,
que l'on ne peut arrêter le vent
ou que le silence a avalé ta voix.

Mais moi je sais que tu viens en chantant
entre les compañeros on te voit...

******

Canción de muerte y esperanza por Victor Jara

La Muerte te tocó con su campana,
te salió en el camino, te llamó,
mientras en una esquina de la vida
una muchacha cantaba tu canción.

Ay, ¿qué haremos camarada para ti?
¿Qué harán los niños de la población?
¿Quién le estará cantando en el umbral?

Pero el viento hacia el sur se fortalece
y ya canta en secreto tu canción.

Es la hora en que duerme tu cabeza,
no el sueño de los justos, si no aquel
de quién sabe que viene en la mañana,
luz que nadie puede detener.

Ay, Amanda anda buscándote, quizás
te encuentre en una fábrica en que estés
ejerciendo el derecho de vivir.

¿En qué peña del viento andas cantando
con tantos compañeros que no sé?

En las calles humeantes de la guerra
anda revoloteando una canción.
En los telares, en las herramientas,
que hablan con el fantasma de tu voz.

Ay, los bosques en el sur te sentirán,
porque les perteneces tu canción,
porque te alimentaron una vez.

Una calle una flor una ventana,
reclaman tu derecho de volver
y así hemos de verte una mañana
vestido de murmullos y de pie,
envuelto en una manta de neblina
y los que matan no te podrán ver.

Ay algunos pensarán que no es así,
que al viento se le puede detener
o que el silencio se tragó tu voz.

Pero yo se que tu vienes cantando
entre los compañeros se te ve...

Osvaldo Rodríguez septembre 1973, traduction carolita

Une chanson dédiée à Victor, composée par Osvaldo "Gitano" Rodríguez, avec une guitare prêtée, récemment exilé à Buenos Aires en septembre 1973.

Rédigé par caroleone

Publié dans #Victor Jara, #Devoir de mémoire, #Chanson du monde

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