Seconde guerre Maorie le 3 août 1863

Publié le 2 Août 2017

Matutaera Tawhiao roi des Maoris-Par Unknown. Part of the photograph album of the Boileau family's voyage from England to Australia in 1894-1895, including ports of call to Gibralta, Colombo, Adelaide, Melbourne, Tasmania, Sydney and New Zealand — National Library of Australia, URL:[1], Reference No. nla.pic-an3366506-193, Domaine public, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=1722516

La mémoire au service des luttes

Il y a 154 ans aujourd’hui, le 3 août 1863, débutait ce qui restera dans l’histoire sous le nom de « seconde guerre Maorie ». Il s’agit en fait d’une insurrection contre la domination coloniale britannique et contre le vol des terres du peuple Maori. Lorsque les britanniques arrivent en Nouvelle-Zélande en janvier 1840, le petit peuple Maori n’est pas en mesure de résister victorieusement compte tenu de la disproportion des forces en présence. Leurs combats permettent néanmoins la signature d’un traité (le traité de Waitangi) leur garantissant la propriété sur leurs terres et le respect de l’autonomie des tribus en échange de l’acceptation de devenir des sujets de la couronne britannique.

L’augmentation constante du nombre de colons amène le gouvernement britannique à autoriser leur installation sur des zones « sans propriétaire ». En fait ces zones sont des propriétés collectives des tribus maories et ont généralement un caractère sacré. La violation du traité de 1840 suscite de nombreuses résistances conduisant à une multiplication des affrontements armés. En 1858 les Maoris décident de se constituer en Monarchie (Kingitanga) indépendante qui regroupe toutes les tribus et de reprendre la lutte contre le colonisateur. La même année la politique de colonisation de peuplement intensive aboutit au résultat d’une mise en minorité du peuple Maori dans son propre pays. Le nouveau roi Tāwhiao décrète en 1860 l’interdiction totale de vendre des terres aux anglais. Une frontière est également établie avec interdiction aux troupes coloniales de la franchir.

Les Britanniques envoient alors leur armée et ainsi débute la guerre de Waikato. Malgré une résistance acharnée, les Maoris sont contraints de reculer. La capitale du royaume Ngaruawahia est perdue le 9 décembre. L’ultimatum anglais impose la reddition de toutes les terres et de toutes les armes du Kīngitanga. Les Maoris refusent et se replient à Rangiaowhia, à l’intérieur des terres. L’armée anglaise attaque en février 1864 le village de Te Awamutu où s'étaient réfugiés les femmes et les enfants maoris. Le message est clair : la reddition ou le massacre. Les Maoris décident de continuer la résistance. Après quatre mois de résistance, la bataille de Te Ranga emportée par les colonialistes met fin à la résistance. Les Maoris qui fuient sont poursuivis et tués par les britanniques. 
Les terres Maoris furent confisquées et vendues aux colons. Le roi Tawhiao reconnaît la défaite mais refuse de signer un traité de paix tant que les terres ne sont pas restituées. Le Maori King Movement existe encore et continue à défendre la revendication des restitutions des terres volées.

N’oublions jamais ce qu’a été la colonisation car les choses se répètent encore malheureusement. L’année prochaine le peuple Kanak est appelé à se prononcer pour ou contre son indépendance. Les manœuvres de l’Etat français ont déjà commencée pour rendre ce peuple minoritaire dans son propre pays (distribution frauduleuse de cartes électorales à des blancs, obstacle à la délivrance de ces cartes à des kanaks, etc.). Maori-Kanak : le combat est le même. Soutenons-le.

Source FUIQP 59/62 sur fb

Rédigé par caroleone

Publié dans #indigènes et indiens, #Devoir de mémoire, #Maoris, #Nouvelle Zélande

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