Le Chemin de Fer de la Baie de Somme (CFBS)
Publié le 28 Juin 2017

Par Hektor — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=8375360
C’est en 1887 que les chemins de fer économiques ouvrent un réseau à voie métrique* au départ de Noyelles-sur-mer vers le petit port de le Crotoy, St Valery-sur-Somme et Cayeux-sur-mer.
Le train est prévu pour emmener les touristes vers ces villages devenus stations balnéaires dans la baie de Somme mais aussi pour transporter des productions (galets, betteraves, coques)
Une estacade en bois permettait au train de traverser le fond de la baie.
Dans les années 60 le train ne résiste pas à la concurrence de la route.
C’est en 1970 qu’un groupe de bénévoles amoureux du train entreprend de se regrouper au sein d’une association « l’association du Chemin de Fer de la Baie de Somme » pour remettre sur les rails les 6 locomotives à vapeur et 20 voitures pour la plus grande joie du public.
150.000 voyageurs par an fréquentent cette voie.
La voie métrique est une voie ferrée dont l’écartement des rails est de 1000 mm, faisant partie des voies étroites. La voie métrique est réputée comme plus économique que la voie normale qui est de 1435 mm. Les travaux de construction et d’entretien sont réduits car elle utilise du matériel plus léger. Les voies métriques ont été souvent utilisée en France et dans d’autres pays y compris dans les colonies en tant que voies secondaires.
La structure associative est composée de plus de 400 membres dont environ 80 bénévoles, emploie 24 salariés à temps plein. C’est une structure associative atypique ui finance ses frais de fonctionnement et participe aux investissements.
voilà enfin la rue de la gare, nous y sommes venues à pieds et devront repartir en fin de journée à pieds également
Nous avons fait le voyage du Crotoy à St-Valery-sur-Somme dans un 1er temps avec le train comportant les wagons les plus anciens et tiré par le locotracteur de type Flandre des ateliers VFIL de Lumbres. Il date de 1951, a 180 ch et pèse 19.5 tonnes. C’est un locotracteur à 3 essieux et transmission par bielle 352, restauré par le CFBS.
Les voitures mixtes à bogies ABCDf viennent du réseau breton, de la marque De Dietrich, elles datent de 1894.
locotracteur de type Flandre des ateliers VFIL de Lumbres. Il date de 1951, a 180 ch et pèse 19.5 tonnes
Au retour à St Valery nous avons été tirés par la locomotive à vapeur Pinguely n°165 de 1815, classée aux Monuments Historiques en 1994. Elle vient des chemins de fer du Morbihan et a été confiée au CFBS, elle est en service. Elle pèse 17.5 tonnes. Les locomotives à vapeur ont été construites pour les réseaux de chemins de fer secondaires.
L’énergie (eau transformée en vapeur) est fournie par une chaudière traversée d’un faisceau tubulaire. Les gaz sortant du foyer à haute température traversent ces tubes avant de s’échapper dans la boîte à fumée puis par la cheminée. Après avoir transité par le régulateur la vapeur se détend dans les 2 cylindres. Elle agit tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre pour transmettre le mouvement aux roues par l’intermédiaire des bielles. La préparation et la mise en pression de la loco demandent 3 à 4 heures. La consommation de charbon varie de 200 à 600 kg par journée de fonctionnement.
Le CFBS possède également 9 locomotives à vapeur dont 5 en état de marche, dont 4 sont classées au Monuments Historiques.
8 autorails dont un en service.
8 locotracteurs dont 6 en état de service.
Des véhicules de service
33 voitures de voyageurs dont 22 en service, certaines sont classées aux Monuments Historiques.
Des voitures à essieux, des voitures à bogies, des fourgons à bagages, des wagons de marchandise, des tombereaux, des plats, des wagons spéciaux……
Sur wikipedia vous pourrez trouver une foule de renseignement ainsi que l’inventaire du matériel.
arrivés vers la gare de Noyelles, on croise le petit train qui revient de St Valery avec la belle loco à vapeur que nous auront au retour
Les zones humides
La richesse de la baie est due aux zones humides et à leur maintien. Les renclôtures ont créé un réseau de terrains humides riches en humus, en tourbe, en vase où poussent des roseaux, des joncs et des herbes aquatiques. Ce milieu est un vrai paradis pour les oiseaux dont 300 espèces différentes font une halte dans leur migration ou bien hivernent en baie de Somme. Parfois on croit qu’une mare accueille des oiseaux sauvages, mais ce sont tous des oiseaux sauvages, le paysage vu par le chemin de fer est une vraie ouverture sur cet écosystème et sur sa faune et sa flore.
Le petit cheval Henson qui est la dernière race chevaline créée en France surtout pour les balades touristiques paît dans ses marécages ainsi que des troupeaux de vaches et des moutons.