De Lesbos, témoignage sur la situation des migrants

Publié le 25 Avril 2016

Mytilène est la capitale de l’île de Lesbos d’où les premières déportations de réfugiés ont commencé lundi 4 avril vers la Turquie, la deuxième ayant eu lieu vendredi.

Dans les environs immédiats de Mytilène se trouvent cinq camps, dont trois autogérés : Better Days for Moria, Pikpa, No Border Kitchen. Le premier est maintenant vide, les deux suivants sont menacés d’expulsion.

Reste les deux camps officiels qui sont, d’une part, le fameux camp de Moria, lehotspot de Lesbos où tout le monde doit aller se faire enregistrer et faire éventuellement sa demande d’asile. Ce camp, fermé (d’où on ne peut sortir) depuis quelques semaines, est constitué de containers alignés derrière trois rangées de barbelés avec des miradors à chaque coin, une prison en somme, qui, même lorsque l’on a vu de près les centres de rétention français, glace le sang ; d’autre part Kara Tepe (tout le confort moderne à la façon HCR, des tentes en dur avec chauffage à l’intérieur, jardin d’enfants, aires de jeux de ballon...) qui est géré par la municipalité de Mytilène appuyée par des ONG, et qui serait ouvert, ce qui reste à vérifier.

Le 19 mars (et donc à la veille de l’entrée en vigueur du deal entre l’UE et la Turquie) les gens qui étaient à Moria (environ 2 500 personnes) ont pour la plupart été emmenés sur le continent grec, ainsi les autorités allaient-elles pouvoir distinguer ceux pouvant prétendre aux droits liés au fait d’être arrivés en Grèce antérieurement au 20 mars et les autres.

Les autres, c’étaient notamment ceux qui vivaient juste en dessous, à Better Days for Moria, un camp créé à l’initiative de bénévoles et dans lequel il y avait une clinique, un petit jardin d’enfants, etc.

lire la suite sur la Voie du jaguar :

Rédigé par caroleone

Publié dans #Grèce, #Migrants

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