La poésie pathétique
Publié le 8 Septembre 2015
Ecrits
Sur le cuivre du moment présent
Les mots-clés
Ont égaré leurs serrures
Et ne pourront pas durer.
La phrase du coquelicot
S’envole dans le creux d’un nuage
Et se perdent les mots dictés
Pour se souvenir du temps passé.
Le message de la turquoise
A dilué son sens
Dans une larme d’océan accomplissant
Ses derniers vœux.
Il était une fougère
Qui n’avait jamais froid aux yeux
Et qui ployait sous le poids des maux
Pourtant
Elle y croyait encore
Demandant au scribe de la terre
Encore plus de vers
Pour renverser d’un coup de balai
La poésie pathétique à pleurer.
Ecrits
Sur le travers d’une gorge de pierre
La phrase en dit long
Sur le contenu de son dicton :
La rose a décidé de jouer le jeu
Le granite a dans son sang
Des verbes aussi ronds que des yeux
L’opale a décidé de ne plus transgresser
Le petit caillou rond voudrait former les points
Sur les I de la renaissance
Les algues vertes rient de toutes leurs vésicules
Songeant comme la phrase qui sort du ridicule
Peut
Selon le lieu ou l’heure
Habiller une ruine en fourrure d’hermine
Transformer la poésie de papier journal
En parchemin de papier amate
Enrichi
Des larmes séchées du coquelicot
Des pétales bleuis des songes de la nigelle
Et du cœur délicat de la rose aux cents vœux
Embaumant la lecture
De mille pensées futures.
Carole Radureau (08/09/2015)