Lago Agrio, en Amazonie équatorienne, a organisé le Festival du Poisson Géant Paiche en 2017, l'un des plus grands du monde, dans un cadre de récupération des connaissances et des saveurs ancestrales.

Récupérer une zone dévastée

Au milieu de la région amazonienne, le canton de Lago Agrio est une entité territoriale de l'Équateur, de la province de Sucumbíos. Sa capitale est Nueva Loja, où se concentre une grande partie de la population de la région, et la ville la plus peuplée de toute l'Amazonie équatorienne. A l'époque, c'était une source très importante d'extraction de pétrole qui était connue sous le nom de "La capitale pétrolière de l'Equateur".

Cependant, la zone entourant la ville a subi des catastrophes environnementales majeures à la suite de cette exploitation pétrolière. La forêt a été dévastée et la dégradation de l'environnement a atteint une concentration élevée avec un degré de pollution très élevé.

Entre 1964 et 1990, la société Texaco, aujourd'hui Chevron, a foré les puits de pétrole jusqu'à ce que ses activités extractives soient annulées par le gouvernement face à des catastrophes écologiques avérées.

Maintenant, cette multinationale est obligée de payer une compensation de 9500 millions de dollars gagnée par les communautés affectées devant la Cour supérieure de justice de la province de Sucumbíos et ratifiée par la Cour suprême de justice de l'Équateur. La compagnie pétrolière refuse de se conformer à la décision, alléguant une " ingérence " du pouvoir exécutif équatorien dans le système judiciaire, et a déposé une action en nullité devant la Cour de New York et la Cour pénale internationale de La Haye, qui s'est déclarée incompétente pour résoudre la réclamation.

Pendant que ces conflits sont ventilés dans les tribunaux, Sucumbíos, Lago Agrio et Nueva Loja nettoient graduellement l'environnement, en essayant d'avoir un endroit propre et décontaminé à nouveau.

Une partie de ces nettoyages sont axés sur la récupération des traditions ancestrales, y compris les traditions gastronomiques. C'est ainsi que dimanche dernier, et coïncidant avec la fête du Carnaval, le premier Festival Piache s'est tenu à Lago Agrio, l'un des plus grands poissons d'eau douce de l'Amazonie, et qui est de plus en plus en demande pour l'excellente qualité et l'exquisité de sa viande.

Un gros poisson sauvé des menaces

Le piache, pataruca ou arapaima (Arapaima gigas) est le deuxième plus grand poisson d'eau douce au monde, après l'esturgeon belge (Huso huso). Le terme pirarukú dérive de la langue Tupi-Guarani.

Il mesure près de trois mètres de long et contient 250 kilos de viande. Il navigue sur les rivières, lacs et marais du bassin amazonien de la Colombie, du Brésil, du Venezuela, de l'Équateur, du Pérou, du Suriname, du Guyana et de la Guyane française.

Le paiche appartient à un ancien groupe de poissons qui peuplaient autrefois les eaux douces de la planète en grand nombre et en variété. Les gisements fossilifères préhistoriques trouvés dans le Wyoming, aux États-Unis, en sont la preuve. Il est carnivore, se nourrit principalement de poissons et consomme également des crustacés, des insectes et des plantes.

Il y a quelques décennies, il était gravement menacé d'extinction, mais heureusement, il a récemment fait l'objet de programmes de protection et de rétablissement. Certaines études indiquent que la principale menace pour le paiche a été la surpêche : sa proximité de la surface de l'eau le rend vulnérable aux prédateurs humains, qui peuvent facilement la capturer malgré sa grande taille.

Dans les années 1960, après deux siècles d'exploitation extensive, ce grand poisson est devenu rare et, dans les années 1970, il a disparu commercialement à proximité des grandes villes de l'Amazonie.

Le maire de Lago Agrio, Vinicio Vega, a déclaré que l'objectif principal de cette réunion est de promouvoir la consommation réglementée du paiche, en gardant toujours à l'esprit le respect de la nature et de la biodiversité, puisque dans la région le poisson est protégé par la mise en œuvre de divers projets de récupération.

Au Festival, d'autres attractions gastronomiques ont été exposées ; des services touristiques ont été fournis ; et des manifestations culturelles ont été diffusées par la danse, la musique et l'artisanat des nationalités indigènes qui vivent à Lago Agrio, en particulier les kichwas, les kofanes et les shuar.

Un lieu qui choisit le Bien Vivre

Ce n'est pas la première fête que cette région célèbre dans le cadre de la revitalisation des traditions ancestrales, en particulier celles liées à l'alimentation originaire : il y a huit mois, en juin 2016, le premier sommet des saveurs et des connaissances ancestrales s'est tenu à Sucumbíos. Les nationalités et les villes du lieu ont montré leur culture et leur gastronomie lors d'un événement qui s'est tenu au Coliseo Mayor de la ville de Nueva Loja.

Ce fut un véritable Sommet des nationalités Kichwa, Kofán, Siekopaai, Siona, Shuar, Awá et Afro, qui ont cherché à projeter leur culture ancestrale et gastronomique au pays et au monde, dans le but d'intégrer les nationalités et de renforcer leurs formes d'organisation, entre autres. Le Sommet a offert des présentations démonstratives : semences, artisanat, instruments de pêche et de chasse, danses, musique, vêtements, rituels agricoles, plantes médicinales, cérémonies spirituelles, peintures aux couleurs naturelles, nourriture et plats typiques qui sont habituellement consommés dans chaque famille.

Humberto Piaguaje, de la nationalité Siekopaai, a déclaré que cet événement " a été l'occasion de mettre en valeur les saveurs et les connaissances que personne ne connaît, mais qui ont été pratiquées de génération en génération dans toutes les nationalités et tous les peuples.

La réunion a été organisée par la Confédération des Nationalités de Sucumbíos, Équateur (Conase) et la Confédération des Nationalités Indigènes de l'Amazonie Equatorienne (Confeniae). Lors du Sommet, le deuxième Congrès du Conase s'est également tenu, au cours duquel il a élu son nouveau Conseil d'administration, dans le but de travailler en coordination avec le Gouvernement Central pour générer des politiques publiques applicables aux nationalités et aux peuples de la région en fonction de sa vision du monde, a déclaré Albeiro Mendúa, vice-président de Confeniae.

traduction carolita d'un article paru sur Elorejiverde rn 2017

Celebración del Carnaval con los alimentos originarios

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CHEVRON TEXACO, les indiens et l'Amazonie - coco Magnanville

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Accapareurs, pilleurs, pollueurs et cie......... Le tchernobyl amazonien ou chevron texaco repeint en noir la forêt amazonienne "Il ne s'agit pas d'une marée noire accidentelle. En Équateur, Texaco

http://cocomagnanville.over-blog.com/article-chevron-texaco-les-indiens-et-l-amazonie-98313157.html

siekopaai ou secoya