Photo d'une narcopiste en survol. Goreu.

Un rapport du gouvernement régional d'Ucayali prévient que cette région pourrait devenir le "deuxième VRAEM" du Pérou, faisant allusion à la vallée des rios Apurímac, Ene et Mantaro (Vraem), une zone géopolitique où prédomine la production de cultures illicites de feuilles de coca.

Servindi, 18 février, 2022 - La perte de 31 543,29 hectares de forêt en 2021 dans la région d'Ucayali pourrait faire de cette région le "second VRAEM" du Pérou.

C'est ce que révèle un rapport présenté le 15 février par le gouvernement régional d'Ucayali par l'intermédiaire de la direction régionale des forêts et de la faune (GERFFS).

Les activités liées aux cultures illicites et au trafic de drogue ont eu un impact négatif sur la disparition des forêts, notamment sur les plans de gestion mis en œuvre dans les concessions forestières et les communautés indigènes de la région d'Ucayali.

La situation est critique pour l'ensemble du secteur forestier travaillant légalement dans la région, dont la chaîne productive a été frappée en 2021, indique le document N°006-2022-GRU-GGR-GERFFS-SGMMAFFS-AMC/GMTL.

De 2001 à aujourd'hui, plus de 100 000 ha de forêts dans les territoires autochtones ont été touchés.

Constatations critiques

Les catégories territoriales les plus touchées sont les forêts permanentes de production et les territoires des communautés indigènes, qui représentent ensemble plus de 75 % du total des forêts perdues.

En outre, il a été constaté que dans 97 concessions forestières en vigueur, plus de 11 500 ha ont été affectés, et dans 97 communautés autochtones disposant de plans de gestion, plus de 2 500 ha ont été affectés.

De 2001 à aujourd'hui, plus de 100 000 ha de forêts dans les territoires autochtones ont été touchés. Les communautés autochtones les plus touchées par les effets des activités liées aux cultures illicites se trouvent dans la province de Padre Abad, Sinchi Roca et Sinchi Roca II.

Dans la même province se trouve la réserve indigène Kakataibo, créée pour protéger le peuple indigène isolé et de premier contact du même nom, qui est gravement menacé.

"Narcopistes"

Lors d'un survol effectué début février 2022 par le GERFFS, la création récente de deux narcopistes présumées a été observée sur ces territoires, avec des dimensions de 800 à 1500 mètres de longueur et de 40 à 80 mètres de largeur.

La présence d'infrastructures et de personnes apparemment dédiées au trafic de drogue a été observée dans ces zones. Rien qu'en 2021, 11 narcotrafiquants présumés auraient récemment ouvert dans la juridiction d'Ucayal.

Le gouverneur régional, Ángel Gutiérrez Rodríguez, a exhorté les organes compétents à élaborer un programme d'urgence multisectoriel pour sauvegarder le patrimoine forestier et faunique de l'Ucayali.

L'Agence de surveillance des ressources forestières et fauniques (OSINFOR) préside le secrétariat technique de la Commission permanente multisectorielle de lutte contre l'exploitation illégale des forêts.

D'autre part, le Service national des forêts et de la faune (SERFOR) dirige le Système national de contrôle et de surveillance des forêts et de la faune (SNCVFFS).

traduction caro d'un article paru sur Servindi.org le 18/02/2022

Nuevas "narcopistas" afectan más de 30 mil ha de bosques en Ucayali

Nuevas "narcopistas" afectan más de 30 mil ha de bosques en Ucayali

Informe del Gobierno Regional de Ucayali alerta y advierte que esta región podría convertirse en el "segundo VRAEM" del Perú en alusión al Valle de los ríos Apurímac, Ene y Mantaro (Vraem), u...

https://www.servindi.org/actualidad-noticias/18/02/2022/nuevas-narcopistas-afectan-mas-de-30-mil-ha-de-bosques-en-ucayali