mes anar-poemes

Tu as oublié de déplier tes ailes Pierre-frère Tu as oublié de respirer L’air est trouble c’est vrai Dans un couloir de solitude La vie a figé son germe Dans un tunnel de noire-attitude Le cœur attend en suspens. Impossible de trouver une pierre de repos...

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Tu l’as retrouvé mon petit lapin blanc ? Je l’ai perdu en dormant Il a glissé et mon sommeil Tout à coup Est devenu sombre et lourd. Il était un héros déchu d’une histoire pour enfants Relique abandonnée Miteuse et délavée Je l’ai recueilli Lavé frotté...

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Après le pain après le vin Après l'or après le sang Après la vie et puis la vie Il leur fallu briser la chair Répandre leur venin dans les veines Fracturer et briser jusqu'à l'utérus de la terre-mère. Elle avait mis le temps Des milliers et des milliers...

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Caracol au cœur de diamant Dans la nuit aux rêves d’enfants Implique la couleur de tes artères Une veine dont on peut être fier Caracol au cœur de pierre Dans les ténèbres et dans les verres Boit la coupe au lait des ans Dans une feuille de lierre aimant....

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Rob Gonsalvès Depuis la nuit des temps Vole au vent contre le vent Le joli cerf-volant Il a laissé de côté Les bois des cerfs les bois aimants Pour se consacrer au vent Et uniquement au vent Son cerveau est léger Comme le coton des nuages Il a le cœur...

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Si l’automne prend une à une Feuilles de rosée Feuilles d’ocre rose Feuilles de rougeurs confuses La vie s’enfuit Et puis revient Sa main puise dans la veine du temps Son précieux présent Et demain fleurissent et feuillissent Les bourgeons de la maturité....

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Il a offert son suc décomposé Son fruit écartelé Son citron confit Dans un éclatement de joie Il a brisé un à un ses pétales En a fait de petits mimosas en sucre Il a dédicacé son offrande Un labyrinthe au cœur de ruche Un travail d’ouvrières bourdonnantes...

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Irrémédiablement le temps Dépose un à un cheveu d'argent Si les tempes semblent réceptacle privilégié Le sable aussi tient son propos Peu à peu la vue se couvre d'un champ de brume Rien qui ne soit épargné Quand les sons de la vie s'enfuient Tu cours...

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Une cigogne Chamane de son état Lissait son pelage d’acier Usant de son bec effilé. Elle portait la coiffe en plumes d’aigles Celle qui confère noblesse et rang Elle récitait On l’écoutait Son voyage dans l’au-delà Rapportait toujours des éclats Et chacun...

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Je me souviens d’un œillet noir De deuil Au calice ouvert Que l’on appelait crevard. C’était avant que les yankees N’envahissent une fois encore Le marché de leurs œillets simples et complices Des grandes surfaces Des étals faciles. Je me souviens d’un...

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