Publié : 27/07/2023

De Jorge Agurto

27 juillet 2023 - Le 28 juillet 2023, la population péruvienne, informée et indignée, fera une nouvelle démonstration de citoyenneté et descendra dans la rue pour exprimer son rejet d'un régime autoritaire et répressif qui recherche l'impunité et se perpétue au pouvoir.

Nous ne parlons pas seulement de Dina Boluarte et d'Alberto Otárola, dont les jours au gouvernement en tant que marionnettes du Fujimorisme sont comptés et ne tiennent qu'à un fil.

Nous faisons référence à la mafia politique apro-Fujimoriste qui protège stratégiquement le système politique qui convient le mieux aux groupes de pouvoir économique.

C'est cette mafia politique qui se cache derrière une constitution politique frauduleuse qu'ils adaptent et accommodent à leur profit autant de fois qu'ils le souhaitent et qu'ils utilisent comme bouclier contre toute tentative de changement.

L'élection d'Alejandro Salas Reyes comme nouveau président du Congrès de la République fait partie d'un plan qui vise à créer les meilleures conditions pour que Keiko Fujimori tente, pour la quatrième fois, d'accéder au gouvernement.

Avec les 55 enquêtes fiscales ouvertes, Alejandro Salas est une pièce jetable qui peut être remplacée au moment opportun pour que le fujimoriste Hernando Guerra García, deuxième vice-président, assume la présidence du Parlement.

Dans cette situation, la vacance de Dina Boluarte avec 87 voix au Congrès suffira à un partisan fujimoriste chevronné comme Guerra García pour déclencher des élections.

Hernando Guerra García a amplement prouvé qu'il avait perdu tout poids juridique en tant que président de la Commission de la Constitution et des Règlements du Congrès.

Ecraser les corps électoraux et créer les conditions d'élections truquées au profit de leur patron sera un jeu d'enfant pour des gens qui ont perdu toute pudeur politique.

La lutte promue par les peuples et les communautés autochtones du pays, rejoints par les travailleurs, les étudiants, les femmes au foyer, entre autres secteurs sociaux, représente – comme il y a 200 ans – un cri libertaire pour voir notre patrie libérée.

Aujourd'hui, comme hier, nous sommes face à une caste de pseudo-Péruviens, conspirant au pouvoir, qui disposent des biens communs nationaux exclusivement pour leur propre bénéfice et pour des intérêts étrangers.

La nécessité de se lever pour notre véritable indépendance devient impérative étant donné que nous vivons à une époque de nouvelles et grandes menaces qui affectent les générations actuelles et futures.

Il ne s'agit pas seulement d'épidémies, de catastrophes, de stress hydrique, d'insécurité alimentaire, mais toutes ces intempéries seront exacerbées par une crise climatique qui acquiert la dimension d'une crise de civilisation.

Avant de célébrer notre indépendance nationale, il est nécessaire de réaffirmer que l'émancipation authentique des peuples du Pérou est une tâche historique toujours en suspens.

Et avancer dans l'émancipation du pays implique de démasquer ceux qui font office de classe dirigeante, alors que confortés par leur incapacité, ils violent sans vergogne les droits des majorités vulnérables.

traduction caro d'un article d'opinion paru sur Servindi.org le 27/07/2023

¡Por nuestra verdadera independencia!

Antes que celebrar nuestra independencia nacional es menester reafirmar que la auténtica emancipación de los pueblos del Perú es una tarea aún pendiente.

https://www.servindi.org/actualidad-opinion/27/07/2023/por-nuestra-verdadera-independencia