GISANTS Paris Commune

1971 Commune de Paris

Quartiers du Père Lachaise, Charonne, Butte aux cailles

"Peuple, gouverne-toi toi-même par tes réunions publiques, par ta presse ; pèse sur ceux qui te représentent ; ils n’iront jamais trop loin dans la voie révolutionnaire."

Dacos et Ernest Pignon Ernest travaillant aux gisants d'Ernest Pignon Ernest. Par Auteur inconnu — Travail personnel, CC BY-SA 3.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=19910376

Ernest Pignon-Ernest est invité cette année-là à une exposition sur la semaine Sanglante de la Commune. Il part coller d’immenses sérigraphies de gisants là, où un siècle plus tôt, le sang a été versé. Il ne reste qu’une photo du collage de cette série, prise à la volée. 2000 bandes de papier ont été sérigraphiées sur lesquelles le cadavre d’un communard est répété et collées à même le sol.

image "Le cadavre est à terre, mais l’idée est debout" (Victor Hugo)

Les Gisants

Il tient à investir beaucoup plus dans l’image que dans les pochoirs. « ….j’aime bien cette possibilité avec le papier que les gens puissent refuser les dessins. La fragilité fait partie de ma proposition. »

Il sera arrêté par 3 fois lors de ces collages nocturnes des Gisants sur les lieux choisis à Paris. Mais il n’avait pas du tout pensé à prendre des photos de cette œuvre éphémère. Heureusement il en reste des traces.....

La Commune de Paris, une révolution ouvrière

L’insurrection communarde naît d’un sursaut patriotique contre la faillite, voire la trahison, des équipes dirigeantes durant la guerre franco-prussienne de 1870-1871, et d’un puissant réflexe républicain contre les périls d’une restauration monarchique. Comme le proclame le Journal officiel du 21 mars 1871, " Les prolétaires de la capitale, au milieu des défaillances et des trahisons des classes gouvernantes, ont compris que l’heure était arrivée pour eux de sauver la situation en prenant en main la direction des affaires publiques. " Cette révolte, réponse à la provocation de Thiers du 18 mars, se transforme en révolution ouvrière. (Claude Willard)

Tout ça n’empêch’pas, Nicolas,
qu’la Commune n’est pas morte (Eugène Pottier)

Sources

commune de paris