Ils donnent des informations par mégaphone et les malades sont recherchés maison par maison.

Dimitry Diaz

Midiario.com, 14 mai 2020 - Le soir venu, Ascanio Martinez, un promoteur de santé de la communauté de Gardi Sugdub, dans la région Guna Yala, sort avec son mégaphone et une corne, pour faire une fois de plus état du danger de contracter une maladie respiratoire causée par le coronavirus Covid-19.

L'information peut être répétée, mais cela ne l'inquiète pas. Ce qui l'inquiète, c'est que les habitants de cette île assouplissent leurs mesures sanitaires.

"Tous les jours, l'après-midi, avec mon haut-parleur et mon klaxon, je vais informer et orienter pour faire baisser le nombre de cas dans notre communauté", dit-il dans une brève conversation par le biais de WhatsApp.

Ascanio est l'un des nombreux fonctionnaires qui font partie de l'armée de médecins, d'infirmières et de promoteurs de la santé qui sont à la pointe de la lutte contre cette maladie contagieuse, et lorsqu'il donne son message, il le fait dans sa langue maternelle, le dulegaya.

"Comuneros de la communauté Gardi Sugdub, veuillez prêter attention au décret émis par la saglatura et aux dispositions du MINSA afin de diminuer les cas dans notre communauté. Ne sortez pas, restez à la maison", dit-il.

Ils recherchent des personnes malades

En outre, l'équipe médicale du centre de santé est à la recherche de nouveaux cas. Avec un thermomètre à la main, ils visitent maison par maison.

Comme dans cette communauté, le personnel de santé des autres îles fait de son mieux pour contrôler la contagion, bien qu'avec quelques différences, car il y a des îles qui n'ont pas de centres de santé et qui dépendent des habitants d'une île voisine.

Que font les habitants ?

Depuis le début de la pandémie, certaines communautés ont appliqué des quarantaines. Malgré cela, la maladie est entrée.

Cependant, les villageois ont formé des comités spéciaux.

Il est évident qu'ils se sont heurtés aux traditionalistes, qui voulaient continuer à se réunir dans les maisons du congrès pour les chants traditionnels. Mais les membres de ces comités, surtout lorsqu'il y a eu des cas, ont dû se battre pour mettre fin à ce genre de surpeuplement, car la maladie est contagieuse et se manifeste par la toux ou les éternuements.

Pour l'instant, les festivals traditionnels ont été suspendus dans les îles, bien que là où il n'y a pas de cas, des chants traditionnels sont chantés. Les gardes traditionnels s'assurent que les gens ne sont pas dans la rue.

Si un villageois d'une autre île arrive, il veille à ce que ce soit uniquement pour des achats nécessaires et non pour rendre visite à un membre de la famille.

En outre, les visites du directeur régional de la santé Guna Yala, le Dr Wagayoguna Díaz, ont joué un rôle important. Chaque fois qu'il y a des cas dans une communauté, elle fait la visite et donne dans sa langue maternelle les instructions à suivre.

Lorsqu'il y a une résistance aux nouvelles directives, un rapport est remis au Congrès général Guna, de sorte que, suivant son règlement, il commence à faire pression sur les autorités pour imposer la santé de la population sur le caprice des traditionalistes.

"Nos traditions ne vont pas mourir avec une petite pause que nous faisons en cette période de pandémie. De plus, nous devons prendre soin de nos anciens, de ces personnages qui nous racontent ou chantent des histoires. Nous devrions y réfléchir", dit-elle.

"S'il vous plaît, frères et sœurs, lorsque vous avez une personne malade à la maison, emmenez-la chez le médecin, ou dites-le au médecin de la communauté, afin que nous puissions sauver des vies. Ne les cachez pas. Ne pensez pas que c'est une fièvre normale. Rien n'est normal. Nous devons arrêter la propagation de l'infection", a-t-elle déclaré.

Réseaux sociaux

Le modernisme a également fait que les gunas ont commencé à utiliser la technologie, comme la page de la télévision indigène, qui a réalisé des interviews en direct dans leur propre langue avec des médecins luttant contre cette pandémie dans ce secteur.

De même, le Congrès Général Guna a apporté sa contribution depuis l'espace dont il dispose sur la Radio Nacional FM, à partir de 7h30 tous les samedis. De 5h50 à 6h du matin, ils ont un espace de 10 minutes chaque jour avec des informations spéciales sur le Covid-19.

Jusqu'à mercredi dernier 13 mai, les cas positifs de Covid-19 à Guna Yala ont atteint 203, se plaçant à la cinquième place après les provinces de Panama, Panama Oeste, Colon et Veraguas. Dans ce secteur, 10 décès ont déjà été enregistrés pour cette cause.

source d'origine Mi diario.com: https://www.midiario.com/salud/asi-luchan-los-gunas-contra-el-coronavirus/

traduction carolita d'un article paru sur Servindi.org le 14 mai 2020

http://www.servindi.org/actualidad-noticias/14/05/2020/asi-luchan-los-gunas-contra-el-coronavirus

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