Quand il faut bien la nommer

Publié le 6 Octobre 2013

Quand il faut bien la nommer

Quand le soir ferme ses volets

Sur la table aux maigres reliefs

D’un repas qui s’annonça fort bref

Yeux dans les yeux, le noir figé

Quand le froid mord de son givre

Le pas de la porte qui résiste

On ne veut pas de lui. Il insiste

L’âtre se mue en bateau ivre

Quand on n’ose plus passer

Devant les factures à l’air dur

Leurs vilaines faces qui perdurent

On ne peut plus les effacer

Quand autour de nous le gris domine

Que le bout du chemin ne s’éclaire

On a beau se dire qu’on est fier

Le gris sombre devient noir-déprime

Quand on a dans le cœur un espoir

Si infime mais luisant et brillant

Il aide à se lever, il est amant

Quand on a des raisons d’y croire

Quand il faut bien la nommer

Cette compagne qui s’incruste

Elle porte un nom si injuste

Un mot terrible : La pauvreté

Quand il faut bien la nommer
Carole Radureau (06/10/2013)

Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons

Rédigé par caroleone

Publié dans #Mes anar-poèmes

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