Peuple qui chante ne mourra pas, Un mouvement libérateur
Publié le 21 Juin 2013
Si les premiers germes de la Nouvelle chanson se trouvent dans cette recherche de l’original pour montrer le véritable art populaire ce n’est là que le point de départ. Très vite la défense des valeurs authentiques se transforme en une lutte contre la pénétration culturelle nord-américaine. Car il est évident que cette pénétration fait partie de la stratégie impérialiste pour attirer et rallier les peuples latino-américains à ses intérêts.
La musique a été un des moyens artistiques qui ont imposé avec le plus de force l’impérialisme, non seulement dans les pays latino-américains, mais dans tous les pays sous-développés et même dans une certaine mesure en Europe. Mais cette stratégie est bien plus dangereuse là où les cultures nationales sont faibles, marginales, ou peu stimulées ; aussi dans quelques pays d’Amérique latine cette pénétration est parvenue à écraser toute création locale.
Au Chili, comme nous l’avons expliqué, la musique nord-américaine a occupé une place importante dans la vie quotidienne, surtout chez les jeunes et c’est pour cela que la défense du folklore engagée par Violeta Parra a pris tous de suite un caractère politique anti-impérialiste et c’est ce qui explique aussi déjà dans cette première phase, la plupart de ceux qui se rattachaient au folklore et à la chanson populaire aient été identifiés à la gauche chilienne.
Voilà comment la Nouvelle chanson chilienne naît comme arme de lutte, bien qu’au début elle ne parle pas politique, ce qu’elle fera quand elle deviendra mouvement, et qu’elle n’abandonnera plus jamais.
Eduardo Carrasco et Guillermo Haschke (traduction Régine Mellac)
1. Peuple qui chante ne mourra pas ICI
2. Les radios facteurs de frein ICI
3. Un art véritablement national ICI
4. Un mouvement libérateur ICI
5. La montée du mouvement populaire ICI
6. Les artistes et les travailleurs ICI
7. Le retour aux valeurs esthétiques ICI
8. Les cantates ICI
9. Les groupes ICI
10. La haine de la junte ICI