Peuple qui chante ne mourra pas, La montée du mouvement populaire

Publié le 23 Juin 2013

Peuple qui chante ne mourra pas, La montée du mouvement populaire

Le mouvement populaire monte de manière spectaculaire à partir de la formation du F.R.A.P en 1952. Le leader de ce mouvement, Salvador Allende agrandit de plus en plus son audience électorale. Le mouvement ouvrier avec sa longue et héroïque tradition de lutte avait atteint une conscience et une clarté qui augmentèrent son influence sur de vastes secteurs de la population, entre autres, intellectuels et artistiques.

Disons qu’en 1970, moment culminant du Mouvement populaire chilien, la grande majorité des intellectuels et des artistes chiliens des différentes disciplines étaient avec les travailleurs. Donc, la période des années soixante est décisive, elle enregistre la progression la plus importante du mouvement politique et il n’était pas rare de voir les mouvements artistiques joindre leurs bannières fraternelles à ce grand espoir.

C’est aussi une période où une série d’évènements importants ont lieu en Amérique latine. Au cours des années soixante se radicalise et se consolide la Révolution cubaine, influençant les milieux populaires et intellectuels du continent par exemple de libération nationale, ses succès, ses progrès, son attitude conséquente et courageuse face à l’impérialisme nord-américain. C’est aussi alors que les USA, préoccupés par la progression des forces populaires en Amérique latine créent, à l’initiative de Kennedy, la tristement célèbre alliance pour le progrès, de façon à neutraliser l’exemple cubain mais qui permettra aux USA des interventions indirectes dans les affaires d’autres pays, ce qui n’exclut pas leurs interventions directes. Exemple : la baie des cochons à Cuba, l’intervention en république dominicaine, le coup d’état au Brésil qui renversa Joao Goulart en 1964, l’arrivée au pouvoir de Frei au Chili avec sa révolution dans la liberté – autre expérience d’ingérence américaine qui devait échouer totalement. Embuscade où Che Guevara meurt assassiné en 1967 par l’armée bolivienne entraînée par la CIA.

Tous ces évènements et bien d’autres influenceront le peuple chilien et montrent clairement les manœuvres impérialistes.

Face à cette situation les artistes et intellectuels commencèrent à définir leurs positions et au Chili viennent grossir les rangs du mouvement populaire. C’est alors que la Nouvelle chanson se précise comme Mouvement. Ajoutons que sans les travailleurs, l’engagement des artistes n’est qu’une conviction subjective, passionnée mais non une lutte réelle et concrète où l’art devient un front de combat important.

La Nouvelle chanson a été reconnue par les travailleurs eux-mêmes et par les autres forces progressistes comme une expression de leur lutte, de sorte que les organisations syndicales, fédérations d’étudiants etc., qui étaient contrôlés par le mouvement populaire se mirent à soutenir directement les chanteurs et les artistes.

Le mouvement était désormais suffisamment fort pour que l’initiative d’élever l’art populaire ne soit pas seulement l’œuvre de quelques créateurs éclairés. Les temps de Violeta Parra incomprise, frappant à toutes les portes étaient révolu. Maintenant, les travailleurs avaient pris conscience que la défense de l’art national faisait partie de leur propre lutte, que la lutte politique et les aspirations des artistes à conquérir une culture nationale étaient une même lutte. Dans les syndicats se créèrent des groupes folkloriques, dans toutes les provinces s’organisèrent des festivals et les artistes les plus connus commencèrent à parcourir le pays portant leur message de lutte et d’espérance. Ce ne fut alors ni grâce aux radios, journaux et télévisions bourgeoises que les artistes du peuple s’imposèrent.

Ils n’avaient pas non plus besoin d’impresarios ni de leurs truquages pour plaire ; c’étaient les travailleurs et les étudiants qui organisaient les tournées, qui se préoccupaient de ce que les chansons de notre peuple arrivent jusque dans les coins les plus reculés du Chili.

La Nouvelle chanson est une chanson qui naît liée aux masses, dont le développement se confonds avec celui de la conscience politique des masses, aussi dès le début a-t-elle toujours été présente dans les meetings populaires, les fêtes des travailleurs, les réunions syndicales, les grèves d’ouvriers et d’étudiants, dans les manifestations pour la réforme universitaire, dans les campagnes électorales, partout où il fallait défendre les libertés et la démocratie. Elle fait donc partie de la lutte, comme le chant qui sort de la bouche des travailleurs, comme le son des instruments de travail.

Edourado Carrasco et Guillermo Haschke (traduction Régine Mellac)

1. Peuple qui chante ne mourra pas ICI

2. Les radios facteurs de frein ICI

3. Un art véritablement national ICI

4. Un mouvement libérateur ICI

5. La montée du mouvement populaire ICI

6. Les artistes et les travailleurs ICI

7. Le retour aux valeurs esthétiques ICI

8. Les cantates ICI

9. Les groupes ICI

10. La haine de la junte ICI

Je vous fais cadeau d'une belle brochette !!

Les chansons et les groupes :

1.Palimpsesto (Patricio Manns - Horacio Salinas) *Inti+Quila
2.El tinku (Popular boliviana) *Inti+Quila
3.Tatati (Horacio Salinas) *Inti+Quila
4.A Simón Bolívar o [Simón Bolívar] (Rubén Lena - Isidro Contreras) *Inti+Quila
5.Cándidos (Eugenio Llona - José Seves)
6.Danza di calaluna (Horacio Salinas)
7.Medianoche (Patricio Manns - Horacio Salinas)
8.El exiliado del sur o [La exiliada del sur] (Violeta Parra - Patricio Manns) *con Los Bunkers
9.El arado (Víctor Jara) *Inti+Quila con Mecánica Popular
10.Canto Negro" (Nicolás Guillén, Eduardo Carrasco) con Chancho en Piedra
11.Premonición a la Muerte de Joaquín Murieta" (Pablo Neruda, Carrasco)
12.Oguere" (Popular cubana)
13.Entre morir y no morir" (Neruda, Sergio Ortega)
14.Ventolera (Eduardo Carrasco - Hugo Lagos) *Inti+Quila
15.La vida total (Patricio Manns - Eduardo Carrasco) *Inti+Quila
16.El canto de la cúculi (Eduardo Carrasco) *Inti+Quila
17.La muralla (Nicolás Guillén - Quilapayún) *Inti+Quila
18.El aparecido (Víctor Jara) *Inti+Quila con Pancho Sazo
19.Canción final (Luis Advis) *Inti+Quila

Inti-Illimani Histórico:

Horacio Salinas -- Voz, Guitarra, Charango
José Seves -- Guitarra, Cajón, Voz
Horacio Durán -- Charango, Cuatro , Charrango, Bombo legüero y Maracas
Camilo Salinas -- Piano, Acordeón y coros
Jorge Ball -- Quena, Flauta Traversa, Maracas y coros
Fernando Julio -- Contrabajo
Danilo Donoso -- Percusiones y coros

Quilapayún:

Eduardo carrasco -- Vientos (quena, pincuyo, zampoña)
Hernán Gómez -- Guitarra, Charango
Carlos Quezada -- Percusiones
Guillermo García -- Guitarra, percusiones
Hugo Lagos -- Guitarra, Charango, Cuatro , Quena
Ricardo Venegas -- Guitarra, Quena
Ismael Oddó -- Guitarra

Rédigé par caroleone

Publié dans #Chili, #Arts et culture

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