Le noken, sac multifonctionnel noué ou tissé, artisanat du peuple de Papouasie
Publié le 8 Octobre 2013
Les Kopkaka (Papous), Irian Jaya, Indonésie, 1997 Dans la jungle marécageuse, un enfant Kopkaka dort dans un filet fait de fibre végétale, pendant que son père extrait de la moelle de sagoutier, principal aliment des ethnies vivant dans les basses terres marécageuses. © Musée de l'Homme
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Cet ingénieux filet à provision multifonctions a été inscrit au patrimoine culturel et immatériel de l’UNESCO en 2012.
Il n’existe hélas que peu de sources à son sujet en dehors du site de l’unesco, et quelques mentions de ci-delà, aussi, vais-je essayer de faire un mix pour vous le faire découvrir.
Il est important que tout ce qui fait les traditions, les coutumes et les savoirs des peuples, y compris leur langage soient préservés par n’importe quel moyen. Il y va de la sauvegarde de l’humanité et les hommes dans leur immense richesse ont su si bien s’adapter à leur territoire parfois ingrat et en exploiter au mieux et au plus juste toutes ses ressources qu’il ne faudrait pas que tout ceci périsse, tombe aux oubliettes et appauvrisse encore plus la nature humaine civilisée.
Le noken est un sac noué ou tissé à la main qui est fabriqué par les peuples papous de Papouasie et de Papouasie occidentale (ex Irian Jaya). Le noken représente une marque d’identité locale qui doit être protégée et a nécessité une sauvegarde urgente.
Il a de multiples utilisations de transport :
- Bois de chauffe
- Petits animaux
- Courses
- Rangement des ustensiles dans la maison
- Il se porte pour les fêtes traditionnelles
- Il peut-être offert en signe de paix
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Les méthodes de fabrication varient d’une tribu à l’autre mais en général elles suivent cet ordre :
Couper les branches, tiges, écorces de petits arbres ou arbustes
Les mettre sur le feu
Les faire tremper dans de l’eau : le rouissage. Cette opération permet de séparer les écorces filamenteuses de la tige.
La fibre de bois est ensuite séchée et tournée pour obtenir un gros fil ou une ficelle.
Le fil est parfois coloré avec des teintures naturelles.
L’apprentissage du tissage demande plusieurs mois de maîtrise, une grande adresse, de l’attention et un certain sens artistique.
Les sacs ont de modèles et de tailles différents.
Les causes de sa disparition
Le nombre de personnes maîtrisant cet art tend à diminuer
Il y a un affaiblissement dans la transmission traditionnelle
Un déclin du nombre d’artisans
La concurrence avec les sacs industriels
L’approvisionnement en matières premières devient difficile
Evolution des valeurs culturelles du noken
Source : unesco
vidéo en anglais
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