Injustice Patishtan
Publié le 14 Septembre 2013
Le mur de l’injustice
Bien haut, toujours plus haut
Erige ses agglos
Sa porte de fer blindé
Epaissit d’année en année
Ses barreaux de fer forgé
Ne cessent de prospérer.
Le mur de l’injustice
Installe bien haut
Ses pouvoirs complices
La corruption aidant
Elle emmure les innocents
Libère les assassins
Les tenants par la main.
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Le mur de l’injustice
A grands coups de vers lisses
J’araserais comme il faut
Pour un monde plus beau
M’aidant d’un aigle agile
Ces poèmes peu fragiles
Sèmeront dans les murs
Des racines aussi pures
Que l’innocence trahie
Celle qui pour la vie
Crie bien haut son propos :
Courage professeur
Du plus profond de nos cœurs
Nous abattrons l’horreur
De l’injustice de classe
Qui ne nous fait pas peur.
Carole Radureau (14/09/2013)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons
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Le premier tribunal Collégial de Tuxtla Gutiérrez a déclaré infondé l´incident de reconnaissance d´innocence donné par l´indigène Alberto Patishtan, a informé son avocat Leonel Rivero.
Il a ajouté que cela signifiait que le professeur Tzotzil qui a déjà passé 13 ans de sa vie en prison, restera enfermé.
Aujourd’hui´hui il n´y a plus d´option légale pour accéder a la liberté du professeur. On pourrait imaginer une amnistie présidentielle pour profiter politiquement du cas, ou la possibilité de passer par la Cour Inter américaine des Droits de l´Homme, mais cela tardera des années....
L´indignation est forte, à San Cristobal ou des centaines d´indigènes ont effectué un pèlerinage aujourd’hui´hui sous la pluie. Une fois de plus la justice du Mexique s´illustre libérant des paramilitaires et narcotrafiquants mais gardant les innocents en prison.
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CHIAPAS: Alberto Patishtán reste en prison
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La discrimination et le racisme ont prévalu une fois de plus contre le Professeur Patishtán
Ce jeudi 12 septembre 2013, les magistrats Freddy Gabriel Celis Fuentes,
Manuel de Jesús Suárez Rosales et Eduardo Arturo Garduño Zenteno se sont
prononcés contre la remise en liberté de notre compagnon Alberto
Pathistan, une fois de plus l’arbitraire l’a emporté.
Nous venons d’apprendre, selon les déclarations de Rivero, avocat
d’Alberto Pathistan, que le premier tribunal de Tuxtla Gutiérrez, Chiapas
a déclaré infondé la procédure de reconnaissance d’innocence demandée par
l’indigène Alberto Pathistan. Cela veut dire que le professeur tzotzil,
après treize longues années d’enfermement et d’arbitraire, reste en
prison. Tous les outils juridiques et judiciaires nationaux ont été
épuisés et seule resterait la possibilité de faire appel à la Cour
Inter-américaine des Droits de l’Homme.
Nous nous souvenons du jour où la Cour Suprême de Justice de la Nation
(SCJN) devait étudier le cas d’Alberto Patishtán Gómez, afin de présenter
son analyse. Cependant le 6 mars 2013, celle-ci a refusé d’assumer sa
compétence et ses responsabilités en se déclarant incompétente sur le cas
du professeur Alberto Patishtán Gómez, condamné à 60 ans de prison. Elle
l’a renvoyé vers le tribunal de Tuxtla Gutierrez au Chiapas.
Nous nous souvenons aussi que la Cour Suprême de Justice de la Nation
Mexicaine ne s’attendait pas à la réaction sociale qu’a soulevée sa
réponse négative concernant la révision du cas de Patishtán. La solidarité
n’a pas cessé un seul instant, des actions, des communiqués, des
évènements, des piquets de protestations, des manifestations n’ont pas
cessé de s’accumuler les uns après les autres.
Aujourd’hui la lutte continue et ne s’arrêtera pas, car nous n’attendons
plus rien de la justice mexicaine, nous attendons une autre justice,
construite par l’en-bas rebelle. Les trois magistrats qui avaient dans
leur mains la résolution du cas de Pathistan sont le miroir tout entier de
la justice servile qui maintient le pouvoir en place, tout comme la
corruption et le mépris.
Nous n’oublions pas la phrase du professeur Alberto "Nous sommes gouvernés
par l’injustice", prononcée suite au refus de la Cour de réviser son cas.
"C’était une bonne occasion de voir si au Mexique il y a une justice".
Nous n’avons pas d’autre alternative que la lutte, non seulement pour la
liberté d’Alberto mais aussi pour la nôtre et celle de tous et toutes…la
lutte continue.
Vous n’êtes pas seul compagnon Alberto, nous sommes toujours là !
Les trois passants
Plus d’infos sur:
http://albertopatishtan.blogspot.fr/
et sur:
http://liberonsles.wordpress.com
Photos Espoir Chiapas