Hommage à Georges Moustaki : Requiem pour n'importe qui
Publié le 26 Mai 2013
/image%2F0566266%2F201305%2Fob_c6c807414e5968e603ad2d6a4c256eac_index.jpg)
Il est mort comme du bois sec
Ça pouvait être n’importe qui,
Un enfant de l’Andalousie
Ou le frère du soldat Schveik
Il est mort, la guerre est finie,
On lui a fait des funérailles
Chacun retourne à son travail,
Il est mort, nous sommes en vie
Il est mort comme un feu de paille,
Ça s’est passé très loin d’ici
C’est loin l’Afrique et loin l’Asie,
Les mercenaires et les GI.
Il est mort de n’avoir su vivre
Quand il fallait vivre à genoux
Noyé de sang, noyé de boue
La mort enfin l’a rendu libre
Il est mort comme du bois sec
Ça pouvait être n’importe qui,
Le frère de Théodoraki,
L’enfant de Zorba le grec
Il est mort, je suis en exil
Et je meurs un peu avec lui,
Chaque fois que tombe la nuit
Sur le soleil du mois d’avril
Il est mort, pitié pour ses cendres
Ce n’est ni l’heure ni l’endroit
Pour demander des comptes à rendre
Mais les mots viennent malgré moi
Georges Moustaki