Ecrire
Publié le 26 Avril 2013
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Ecrire pour ne pas mourir
Ecrire quand on ne peut partir
Les mots : magie malléable à l’envie
Les mots trempés dans les eaux prennent vie
L’encre donne à la plume l’élan
L’encre de sa couleur, la température prend
Les mots qui surgissent d’une encre de lutte
Ecriront les pages sombres du sang qui percute
Les mots qui surgissent d’une encre de fleur
Uns à uns dessineront les pétales d’un monde meilleur
Les mots trempés dans les substances brunes
Seront forts. Ils transcriront leurs tâches d’infortune
Les mots trempés dans l’encre de rose
De velours et tendresse prendront la prose
Les mots trempés dans l’encre chlorophylle
Telles les lianes bondiront d’une selva au Brésil
Le poète est riche de trois trésors
Sa muse souffle. Il écrit sans effort.
Sa plume, les ailes de multiples oiseaux
Prend les apparences quand il faut
Son encrier déborde d’eaux de couleurs
Ce sont celles qu’il décide à toute heure
La page blanche le vol d’une colombe
Le voyage d’un aigle les nuages surplombe
Quelques vers pour chanter l’espoir
Dessiner un univers qui occulte le noir
Crier à tue-tête quand la rage étreint
Ou caresser la vie pour un tendre destin
La magie opère. La plumette qui m’amuse
Ce matin me réveille au son de la buse
J’écris. Le flot continue tel le cours d’un lit
Emmène ce poème jusqu’à votre envie
Me lire encore et toujours si cela vous chante
Je n’ai pas de gomme quand la muse invente
Ce qui est écrit ce sont des parcelles de peau
Pages de mon existence d’infortune, propos
D’une vie qui s’éteint au clair de la lune.
Carole Radureau (26/04/2013)
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