Au Brésil, occupation du barrage de Belo Monte

Publié le 8 Mai 2013

Au Brésil, occupation du barrage de Belo Monte

Au Brésil, le chantier du barrage de Belo Monte en Amazonie est toujours paralysé par des Indiens en colère. Depuis quatre jours, ces indigènes occupent le site du troisième plus grand barrage au monde qui inondera leurs terres.

Sur place, la tension est extrême, car les Indiens craignent d’être attaqués violemment par les forces de l’ordre. Tous les journalistes ont été expulsés dont le correspondant de RFI au Brésil. Plus personne ne peut les rejoindre sous peine d’emprisonnement.

Depuis plus de quatre jours, Valdenir, le leader du mouvement, et ses guerriers Munduruku, occupent ce gigantesque chantier sur le rio Xingu, dans l'État du Pará. Ils sont plus de 150 Indiens, des hommes armés d’arcs et de flèches, accompagnés de leurs femmes et de leurs enfants, installés dans les locaux administratifs du barrage. Ils sont déterminés et refusent de quitter le chantier mais craignent tout de même que les autorités ne donnent l’assaut sur leur camp. “Ils peuvent tout à fait tenter de manipuler l’opinion en nous attaquant et dire ensuite que ce sont les Indiens qui les ont attaqués en premier. Et se présenter comme des victimes. C’est notre grande crainte”, affirme Valdenir.

En effet, des dizaines de soldats lourdement armés sont prêts à intervenir. Les Indiens exigent l’ouverture de négociations avec le gouvernement brésilien car d’ici deux ans, leurs terres seront inondées par le barrage, soit 500km2, et plus de 16 000 personnes expulsées. Mais, Valdenir assure que les Indiens ne reculeront pas : “Nous n’avons pas besoin d’avoir peur, car nous luttons pour nos droits. Nous sommes des guerriers. Nous savons que nous devons être prêts à combattre. Et à mourir s’il le faut”.
François Cardona
RFI

Pour plus d'informations

Source : ICRA international

Des indiens de différentes tribus d'Amazonie dansent et affichent leur unité pendant l'occupation des batiments administratifs du site de construction du barrage hydroelectrique de Belo Monte au Brésil. REUTERS/Lunae Parracho

Des indiens de différentes tribus d'Amazonie dansent et affichent leur unité pendant l'occupation des batiments administratifs du site de construction du barrage hydroelectrique de Belo Monte au Brésil. REUTERS/Lunae Parracho

Rédigé par caroleone

Publié dans #indigènes et indiens, #ABYA YALA, #Brésil, #pilleurs et pollueurs

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
T
J'espère de tout mon coeur et de tout mon être que ces Indiens d'Amazonie vont gagner. Les humains ne sont plus si nombreux à garder un brin de dignité. Surtout pas nous, dans les pays dits civilisés...
C
Bonjour Txakal,<br /> <br /> J'ai rajouté des articles à ce communiqué qui déjà orthographiait mal le nom du peuple qui me semblait inconnu . Alors, j'ai retrouvé que c'étaient les munduruku, un peuple guerrier voisin des rives du Tapajos qui est monté au créneau en solidarité et puis j'ai retrouvé des infos sur le site de Raoni.<br /> J'ai le cœur réjouit par toutes ses actions dernières, nos petits indiens sont bien loin de baisser leurs arcs et leurs flèches et ils font vraiment plaisir à voir. J'aimerais voir ces nobles guerriers exécuter leurs danses comme nous pourrions le faire si nous savions lors des manifs : quel évènement, quel prodigieux bond dans le passé !!<br /> Il faut qu'ils se montrent.<br /> Et c'est pour ça que je mets les bouchées doubles aussi sur ce blog en alternant en ce moment les articles sur les peuples du Brésil et ceux de l’Éthiopie qui rejoignent le même combat contre les barrages hydroélectriques. Le courant développé avec ses barrages sera revendu principalement à d'autres états et qu'en ont à faire les peuples indigènes à qui on vole leur terre : ils n'ont que faire de l&quot;électricité, ils ont besoin d'eau et de terres cultivables et de garder l'usufruit de leurs territoires ancestraux.<br /> L'année prochaine le Brésil organise la coupe du monde de football; à grand renfort de fric et de médiatisation, il est alors important que nous mettions les bouchées doubles sur tout ce qui concerne les injustices faites aux peuples premiers et qu'eux se montrent.<br /> Voilà, mon dada est de sortie, j'espère tenir le coup sur ma lancée même si mes textes ne sont pas forcément porteurs, ils fabriquent de la source sur ces minorités et la source c'est la vie.<br /> <br /> Bises Txakal et merci de ta visite<br /> <br /> caro