Un volcan de misère
Publié le 23 Mars 2013
Un volcan de misère
épand sa lave sur terre,
bouillonnant recouvrant
les végétaux les tourments,
elle semble destinée
à envelopper de ses chairs,
la substance des hommes
non conformes à l’univers.
Un volcan de colère
crache ses jets de roches,
éructe des gros mots
de fusion en reproches,
ses nuées ardentes à l’horizon
embrument les latences,
endorment les conséquences.
Un volcan millénaire
germait sous cette terre,
alimentant sa passion
de fiévreuses ébullitions,
il s’éclate sans un bruit
un jour où chacun dort,
révolution minérale, fruit
de siècles conquis d’or.
L’homme tel un volcan
s’épanche mais sa matière
est celle de la haine,
elle n’a pas de racines
à part celle de ces chaînes,
elle s’épand comme une peste
lave chaude et putride,
recouvrant de nuées de larmes
les esprits rebelles qui s’indignent.
L’homme tel un volcan
éructe des jets de sang,
des caillots bouillonnants
bouchant les artères de vie,
le mal se répand tel un bubon
qui fuit,
c’est un mal pourri
le soigner est bien ardu
quand on a que des mots,
doux et généreux,
des bras et des cœurs
de valeur humaniste
qui ne peuvent parer
les émulsions prédatrices.
L’homme tel un volcan
détruit sa maison
détruit son village
détruit sa forêt
détruit ses voisins
détruit sa famille
livre à l’ennemi
ses enfants au sein nourri,
livre à l’ennemi
sa pensée démolie.
L’homme tel un volcan
crache ne sait pourquoi,
des colères démoniaques
alimentées de foi,
puisant leurs racines
dans le déni de l’autre,
dans le lynchage des êtres
opposés à leur loi.
L’homme-volcan destructeur
de nos petites valeurs
ne le sait pas et s’en fiche :
il a tort…..
……et le tort nourrit la mort.
Carole Radureau (23/03/2013)
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