Un petit berger

Il était un petit berger tout de pensées animées

Son chapeau de feutre sur la tête bien vissé

Il sillonnait la montagne tenant dans la main serrée

Une canne dans un bois sacré solidement sculptée

Ses moutons heureux avaient bien de la chance

Parcourant et broutant librement la belle France

Les brins de romarin et de thym semés par l’errance

Du mistral les courbant et propageant d’abondance

Le petit berger sous son chapeau sombre et léger

Cultivait ses propos nourrissait ses fécondes idées

Son temps libre et l’air pur des monts fertilisaient

Son énergie vitale et essentielle pour alors les coucher

La nature est si belle son calme serein nécessaire

Aux êtres épris de mots et d’images pour chanter la terre

Elle leur donne l’essence vitale le bâton de misère

Celui sur lequel s’appuyer pour sublimer les vers

La magie du chant de la terre le murmure du torrent

Sont autant de sources inépuisables alors permettant

De coucher sur les pages fières de l’art et du moment

Les merveilles créées par des êtres passionnants

Un mouton bêlant couché dans la garrigue béret

Sur la tête et pattes croisées, bulle de mots libérée

De rimes égayantes et narquoises promptement illustrées

Raviront les riverains qui de magie sont souvent privés

Petit berger fils des premiers hommes qui furent heureux

Tu perpétues les traditions en sifflant les airs mélodieux

Sur ton pipeau de roseau naturel simple fibreux et joyeux

Tu ravis les montagnes et vis ta vie en évitant les pompeux

Carole Radureau (18/11/2012)

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