Un ouvrier candidat aux présidentielles : lynchage médiatique assuré, et vlan !!

Publié le 9 Novembre 2011

 

Ahlala,! ça y est, ils m'ont fait sortir de ma caverne les bougres !!

 

 

  Tu vois Cyril, on en parlait chez toi la semaine dernière et nous évoquions nos craintes par rapport au lynchage qu'une telle candidature issue du peuple pourrait provoquer.

Ils l'ont fait les fumiers et pas qu'un peu, parce que Onfray, le philosophe libre-penseur qui s'y colle, c'était prémédité !!

 

Je me suis vue à la place du malheureux Poutou et tu sais bien pourquoi !!

 

Le coup du reproche de la candidate voilée lors des dernières élections, alors que Poutou n'était pas candidat est d'un petit qu'aucun philosophe digne de ce nom n'aurait osé faire : l'anti-trotskysme a jeté sa verve condamnant un candidat pour des choses dont il n'a rien à voir.

C'est le même discours que l'on me tient régulièrement quand on me fait payer les crimes de staline et que l'on me dit que mon engagement communiste équivaut à défendre des criminels .

 

Alors, pourquoi un ouvrier, syndiqué à la CGT et de peu d'instruction n'aurait pas le droit de représenter le peuple de France ?

 

Ne sommes -nous pas en démocratie ?

 

Si ce dernier recueille les 500 signatures, BASTA !!

 

Qu'il se présente, le peuple qui en marre d'essuyer les plâtres de politiciens érudits qui ont étudié uniquement dans le but de le niquer, lui, y trouvera son compte !!

Pour un peu, je vous appellerais bien à voter pour POUTOU, je ne suis pas anti-trotkyste et puis vu la misère des choix de candidats !!

 

En attendant, mon cher camarade POUTOU, je te fais de gros POUTOUS de la part de la France qui pleure son malaise et je te présente en son nom toutes nos excuses pour ce lynchage organisé par la presse aux ordres et un philosophe socialiste !!

 

Caroleone

 

 

 

 

 

Quand Ruquier, Pulvar et Onfray font le coup du dîner de cons à un ouvrier

LE PLUS. Samedi soir sur France 2, chez Laurent Ruquier, le candidat NPA à l'élection présidentielle, Philippe Poutou, a subi son baptême du feu médiatique. Le piège était presque parfait.

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> Par Bruno Roger-Petit Chroniqueur politique

Edité par Melissa Bounoua   Auteur parrainé par Benoît Raphaël

 


Philippe Poutou est ouvrier et il est aussi le candidat du NPA à la prochaine élection présidentielle. Samedi soir, il a eu le droit à son baptême du feu médiatique, dans l'émission de Laurent Ruquier sur France 2 "On n'est pas couché". Sans doute ce lundi matin, après avoir rencontré Ruquier, Audrey Pulvar et Michel Onfray se demande-t-il s'il n'a pas été la victime d'un dîner de cons, tant le traitement qui lui a été infligé a été exemplaire.

 

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 Philippe Poutou le 18 octobre 2011 à Marseille (B. HORVAT/AFP)

 

Qui voudra enquêter un jour sur la télévision française des années 2010, son mépris des personnes, son dévoiement du politique, son insondable cruauté envers les faibles, sa dérision érigée en philosophie, sa domination de classes devra exhumer des archives de l'INA cette émission, où un ouvrier, candidat à l'élection présidentielle, dut endurer, une heure complète, moqueries, sarcasmes, quolibets, cours d'économie, leçon d'instruction civique, conseils en médiatraining et on en passe.

 

Grand oral médiatique

 

De la difficulté d'être en position de faiblesse dans un univers inconnu. Car bien évidemment, Philippe Poutou, n'était pas préparé à affronter la télévision, et plus encore cette émission-là, arène médiatique aujourd'hui sans équivalent.

 

On résume la soirée. Dès son arrivée sur le plateau, Philippe Poutou dut subir les jeux de mots sur son nom, "On a envie de vous faire un poutou !" (sic) avant  l'examen de son parcours scolaire et professionnel, "Oh ! Un ouvrier ! Comme c'est amusant ! Vous avez même raté votre bac mécanique !", insistant lourdement sur le côté : "Oh ! Et vous avez eu un CDI grâce aux 35 heures !" Puis Florent Pagny lui expliqua que dans son métier, à lui, l'artiste, métier aussi harassant que le travail à la chaine, les 35 heures, voire les 32, ce n'est pas du boulot et que décidément, ce n'est pas réaliste (alors que la fraude fiscale, ça c'est un métier, hein, Florent ?).

 

On enchaina ensuite avec le grand O d'Audrey Pulvar, questionnant Philippe Poutou comme s'il passait l'examen de sortie du cours de première année d'Economie à Sciences po : "Quelles sont les étapes nécessaires à la sortie du nucléaire en dix ans et quelles en seront les conséquences sur l'économie française ?" Et cette première partie se termina avec les questions de Natacha Polony sur le voile intégral et le NPA, sujet obsessionnel de la journaliste du "Figaro" qui n'a pas encore pris connaissance du nombre infime de contraventions dressées depuis que le voile intégral est interdit, preuve que ce débat n'existe pas dans le monde réel. 

 

La leçon de Michel Onfray

 

Enfin, cerise sur le gâteau de ce dîner de cons télévisuel, Philippe Poutou fut soumis au juge ultime, à l'arbitre suprême des élégances de la vraie gauche, de la classe ouvrière et des classes populaires, à savoir le philosophe de gauche Michel Onfray, néo-soutien d'Arnaud Montebourg.

 

Pauvre Philippe Poutou ! Tassé dans son fauteuil, le regard perdu, jouant nerveusement avec son verre à eau, donnant le sentiment de s'être perdu sur ce plateau, si peu préparé à pareille épreuve, le candidat du NPA écouta dans broncher la leçon en électoralisme ouvrier du Maître Onfray (auquel il faudra expliquer ce qu'était l'Union de la gauche sous Mitterrand, car visiblement, s'il croit qu'une alliance Montebourg-Mélenchon-Poutou relève de la même logique, il commet une légère erreur d'appréciation).

 

Entre arrogance et condescendance, le philosophe réussit même le tour de force de peser les arguments de Poutou non pas à raison de ce qu'il avait dit, mais en fonction des mimiques que ce dernier avait arborées tout au long de sa prestation. "On l'a vu sur votre visage !" lanca Onfray au candidat du NPA à plusieurs reprises, terrible procédé, qui consiste à débattre avec l'autre non pas en fonction de ce qu'il dit, mais en fonction de ce que vous décrétez qu'il pense mais ne dit pas.

 

Procédé terrible, oui, mais aussi exemplaire de ce que peut être la domination de classe, même intellectuelle, même exercée par un philosophe qui se réclame de la gauche.

 

Procédé répugnant en somme, parce qu'imposé à un Philippe Poutou sans défense, car ne maitrisant pas les codes de la télévision et livré en pâture à la bête médiatique Onfray qui n'aura donc même pas eu l'élégance de ne pas abuser de sa position dominante.

 

La leçon d'Onfray à Poutou se termina par une condamnation sans appel : "Faut pas dire ce que vous ne savez pas !" qui valait exclusion du dîner de cons télévisuel. On avait assez ri de l'ouvrier candidat en CDI grâce aux 35 heures et qui avait raté son bac mécanique. Ruquier pouvait ainsi clore définitivement le dossier en suggérant à Philippe Poutou un slogan de campagne : "Poutou changer !" Rires.

 


 

 

 

 

 

Procédé répugnant en somme, parce qu'imposé à un Philippe Poutou sans défense, car ne maitrisant pas les codes de la télévision et livré en pâture à la bête médiatique Onfray qui n'aura donc même pas eu l'élégance de ne pas abuser de sa position dominante.

 

La leçon d'Onfray à Poutou se termina par une condamnation sans appel : "Faut pas dire ce que vous ne savez pas !" qui valait exclusion du dîner de cons télévisuel. On avait assez ri de l'ouvrier candidat en CDI grâce aux 35 heures et qui avait raté son bac mécanique. Ruquier pouvait ainsi clore définitivement le dossier en suggérant à Philippe Poutou un slogan de campagne : "Poutou changer !" Rires.

 

C'était samedi soir, sur France 2. Chaine publique. Service public.

 

 

 

 



Rédigé par caroleone

Publié dans #Réflexions

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C
<br /> <br /> Bonjour Serge,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je partage bien évidemment tes analyses, tu le sais, et nous l'avions déjà évoqué lorsque  Cyril avait mis un article à propos de cette candidature.<br /> <br /> <br /> Et quand je dis de voter pour lui, c'est de la provoc, une crise d'urticaire qui a surgi brutalement suite à ce lynchage.<br /> <br /> <br /> Nous vivons dans un monde de loups et c'est évident que le NPA s'est fermé d'un coup les portes et malheureusement c'est toute la gauche des soces qui se casse la gueule, cela ne fait pas notre<br /> affaire c'est certain.<br /> <br /> <br /> Il faut que j'aille lire l'article chez papy au sujet de Généreux, je l'ai vu à la télé mais bon, ça me parle pas trop à vrai dire, je serais plutôt à la recherche en ce moment d'un Che Guevara<br /> avec son charisme et son potentiel intellectuel et politique.<br /> <br /> <br /> Merci pour ta visite, tu verras certainement un article que je viens d'écrire qui va te plaire, en tout cas, je l'espère !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />
S
<br /> <br /> Bonjour Caro,<br /> <br /> <br /> La politique n'a rien du bal des débutantes ! C'est une arène où le but final est la mise à mort du plus faible.<br /> <br /> <br /> Entre gens du même milieu, le duel se fait à fleuret moucheté, mais, quiconque, hors de ce milieu, veut s'immiscer dans le débat, verra contre lui le front commun des soit-disant adversaires<br /> d'hier défendant ensemble leur pré carré.<br /> <br /> <br /> Le Camarade Poutou en a fait l'expérience.<br /> <br /> <br /> L'erreur vient de son organisation politique. On n'envoie pas dans ce genre d'émission quelqu'un qui ne maîtrise pas ses sujets. La bonne volonté ne suffit pas, et croire qu'il est intéressant de<br /> passer à la télé si on est pas capable de faire face est contre-productif ! Quand on veux jouer au foot il faut en connaître les règles et on y apprend les coups-bas ! En politique c'est pareil !<br /> <br /> <br /> C'est ça la lutte de classes, ne faire aucun cadeau à l'adversaire de classe, c'est notamment l'attaquer sur ses points faibles, c'est ce qui s'est produit chez Ruquier !<br /> <br /> <br /> On ne monte pas à l'assaut d'une forteresse en tongs et les mains vides....<br /> <br /> <br /> Pour l'avoir oublié, le NPA a envoyé à l'abattoir le Camarade Poutou. Si cela provoque chez nous un sentiment de compassion à son encontre, cela doit aussi nous rappeler la réalité de ceux que<br /> nous avons en face, qu'ils soient de droite ou se disent "de gauche" ils font partie de la même classe, et ce n'est pas la nôtre ...<br /> <br /> <br /> Amitiés<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />