Un faits divers qui m'interpelle : Le viol d'une adolescente en plein jour dans une rue de Marseille
Publié le 12 Août 2011
L'agression a été découverte lorsque l'adolescente, qui, en rentrant de promenade, s'était plainte de maux de ventre avant de s'évanouir, a été hospitalisée en pédiatrie à l'hôpital de la Timone.
La mère de l'adolescente est venue déposer plainte au commissariat du centre-ville. Mais dans l'immédiat, les policiers n'ont pu entendre l'adolescente, prostrée. C'est finalement l'aide d'un psychiatre qui a permis de reconstituer les faits, une fois recueillis les témoignages de tous les proches.
La mineure, notamment grâce à des dessins, a expliqué que trois individus l'avaient attaquée à proximité du boulevard National et que l'un d'entre eux l'avait violée pendant qu'elle était immobilisée.
«Une telle agression sexuelle d'un enfant aussi jeune dans un tel contexte est très rare à Marseille», relevait jeudi un syndicaliste policier.
Les investigations n'ont pas encore permis de dresser des portraits-robots, mais il reste la piste ADN, a ajouté la source proche de l'enquête.
Les policiers de la brigade des mineurs de la Sûreté départementale de Marseille sont en charge de l'affaire.
LeParisien.fr
C'EST QUOI UN VIOL ?
Selon la définition :
Le viol est un « acte de violence par lequel une personne (violeur) impose des relations sexuelles avec pénétration à une autre personne, contre sa volonté. En droit français, le viol est un crime. ». C'est une agression sexuelle impliquant tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu'il soit.
Le viol est un phénomène de société considérable dont l'ampleur commence à être reconnue. On ne dispose de données chiffrées officielles que depuis l'enquête
nationale menée en 1999 (ENVEFF). Selon Amnesty International, 50 000 à 90 000 femmes ont été violées en
France
96 % des auteurs de viol sont de sexe masculin et 91 % des victimes sont de sexe féminin (statistiques concordantes du ministère de la Justice et du CFCV, Collectif Féministe Contre le Viol). Cependant on ignore le nombre réel de victimes de sexe masculin, les hommes révélant rarement ces crimes.
Selon les statistiques de la permanence téléphonique nationale Viols Femmes Informations :
- 74 % des viols sont commis par une personne connue de la victime ;
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- 25 % des viols sont commis par un membre de la famille ;
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- 57 % des viols sont commis sur des personnes mineures (filles et garçons) ;
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- 49 % des viols sont commis sans aucune violence physique ;
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- 67 % des viols ont lieu au domicile (de la victime ou de l'agresseur) ;
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- 45 % des viols sont commis de jour.
Les statistiques du ministère de la Justice ne sont pas révélatrices de l'ampleur du phénomène, puisqu'elles ne prennent en compte que les viols faisant l'objet d'un procès sous cette qualification (il arrive aussi que la justice qualifie un viol, qui est un crime, comme délit d'« agression sexuelle » afin qu'il soit jugé en correctionnelle donc sans jury, et non devant les assises). Or seul 1 viol sur 11 fait l'objet d'une plainte (ENVEFF). Le nombre de plaintes pour viol est en constante augmentation ; il a plus que doublé entre 1985 et 1995, avec un ralentissement de l'augmentation depuis. Cette évolution est attribuée, selon certains, à une augmentation des faits commis, tandis que, pour d'autres, elle révèle plutôt que les femmes portent plainte de plus en plus souvent.
LEGISLATION FRANCAISE
En France, le viol est un crime depuis 1810 (article 331 du Code Pénal de 1810), bien que la répression ait autrefois été incertaine. Depuis 1980 il est passible de quinze ans de réclusion criminelle, d'un suivi socio-judiciaire (loi Guigou de 1998) et d'une surveillance de sûreté, pouvant être accompagnée d'une injonction de soins (loi Guigou) qui peut inclure la castration chimique (voir débats autour du projet de loi tendant à amoindrir le risque de récidive criminelle). La loi française apporte une définition précise du viol. L’article L.222-23 du Code pénal dispose que : « Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui, par violence, contrainte, menace ou surprise, est un viol ».
Depuis 1992, la qualité de conjoint est retenue comme circonstance aggravante en cas de violences
conjugales, et la jurisprudence reconnaît le viol conjugal.
Selon l'article article L.222-24 du Code pénal, le viol est puni de vingt ans de réclusion criminelle.
POURQUOI CELA ME CHOQUE T-IL ?
Tout d'abord parce que ce faits divers ne fera pas longtemps la une des journaux : cette fillette n'a pas eu 'l'honneur" de se faire violer par une grosse pointure politique, je doute que cela fasse couler autant d'encre que le viol de la femme de chambre de DSK !!
Pas de fric à gagner pour les journaux à scandale avec ce genre d'affaire !!
Ensuite, je suis choquée par la réalité des faits, je sais que la malheureuse aura encore plus de mal à s'en remettre que dans d'autres situations de viol.
Pourquoi ?
Eh! bien parce qu'en plus de l'agression sexuelle, elle a subi l'indifférence des passants : être agressée au milieu de la foule sans que personne ne bouge , ne voit, ne fasse quoi que ce soit est terrible !!
C'est comme "crier avec les yeux", personne ne nous entend, c'est comme faire un infarctus dans la pièce d'à côté, aucune aide ne viendra à notre secours et cette solitude dans le malheur est inacceptable !!
Cela m'interpelle fortement, les violeurs sont devenus experts en dissimulation de l'acte ?
Ou bien , notre société basée sur l'individualisme et le mépris de l'autre mets à chacun des oeillères ?
Ou bien , l'acte de consommation est tellement banalisé par toutes les scènes de sexe consommées sur la toile qu'un viol ne peut plus paraître grave aux yeux des passants ?
LES CONSEQUENCES D'UN VIOL : POUR EN AVOIR UN APERCU......
Après un viol, la vision du monde change...
La peur de tout, le manque de confiance en l'autre, en l'avenir, la sensation de courir sans cesse un
danger....
Un viol peut dégoûter de la sexualité.
Un viol peut rendre le plaisir impossible.
Les agressions sexuelles aussi peuvent produire les mêmes effets.
Ce qui produit les conséquences, ce sont les émotions ressenties pendant et après l'agression sexuelle, encore plus que l'agression physique elle-même. C'est
pourquoi une agression qui peut paraître moins importante vis-à-vis de la loi peut avoir des conséquences tout aussi dramatiques qu'un viol.
Un viol peut perturber l'orientation sexuelle, entraîner une homosexualité par exemple
Une autre conséquence et non des moindres :
«Les personnes qui ont subi des abus sexuels durant l'enfance, qui ont souffert de maltraitance, de carences
affectives, d'humiliations sont des proies plus vulnérables.»
Au lieu de fuir un agresseur potentiel, elle l’accepte parce que la violence a toujours fait partie de son univers. Inconsciemment, elle est persuadée que c’est une fatalité
qu’elle ne peut éviter.
Petite liste des conséquences psychotromatiques qui auront un impact très grave sur la santé psychique et physique de la victime s'ils ne sont pas pris en charge :
A moment du viol :
- état de sidération
- état de choc émotionnel post-immédiat
Puis :
souffrance mentale très importante qui s'exprime par :
- des réminiscences,
- flash back
- cauchemars
- troubles de la personnalité
- troubles de l'humeur avec risque suicidaire
- troubles anxieux majeurs ( crises d'angoisses, phobies, TOC, senation de danger permanent, hypervigilance)
troubles des conduites :
- conduites à risque souvent sexuelle
- mises en danger : sur la route, dans le sport, conduites addictives, conduites auto-aggressives, conduites aggressives)
Troubles du comportement :
- troubles de l'alimentation : anorexie, boulimie, de la sexulaité et du sommeil
troubles cognitifs sévères et troubles somatiques fréquents liés au stress:
- fatigue
- douleurs chroniques
- troubles cardio-vasculaires
- troubles pulmonaires
- diabète
- troubles digestifs
- troubles gynécologiques
- troubles dermatologiques etc......
Banalisation masculine des viols, un machisme à la française
C'est très courant d'entendre dire dans la bouche des hommes que les victimes féminines "cherchent" bien leur sanction !!
J'en connais pas mal autour de moi qui le disent et le pensent, sans pour autant mettre tous les hommes dans le même panier, heureusement pour nous, les hommes doux, tendres et compréhensifs, aimants sont nombreux et je ne vais pas m'en plaindre.
Pour un homme, le NON est souvent difficile à accepter, parce que bien souvent avec les femmes, un jour c'est OUI et le lendemain c'est NON !!
Parce que nous ne sommes pas régis par les mêmes hormones, celles des hommes sont constantes, les nôtre soumises aux lois de la procréation subissent des pics que les hommes doivent savoir utiliser à propos le moment venu.
Sinon, entre deux, le calme peut régner, qui fait qu'une femme ne sera pas réceptive et dira NON.
Et quand c'est NON, c'est NON, on ne passe pas en force.
Pour certains hommes, les femmes sont des simulatrices, des trompeuses.....
J'aimerais pour ma part, qu'une bonne fois pour toutes on écoute quand une femme dit qu'elle a subi un abus sexuel ou un viol parce qu'il y a une chose de sûre : PEU DE FEMMES EN PARLENT !!
C'est très difficile d'avouer cet affront fait à sa dignité, à son intimité et certaines femmes n'en parleront jamais, supporteront tous les maux décris plus haut faute de soins et de suivi....certaines femmes en parleront beaucoup plus tard , vingt ans, trente ans plus tard et bien souvent cela étonne l'entourage car le secret bien gardé ressurgit comme un diable de sa boîte, quelquefois au travers certaines maladies !!
Cette partie de la vie d'une femme qui devient mère est un fardeau qui sera également porté par ses enfants, le malaise de la maman, les troubles psychologiques en effet, en plus d'être difficiles à vivre au quotidien par les proches sont aussi transmissibles à la descendance. Ce seront donc deux générations d'êtres qui seront concernés par cet acte ignoble dont les auteurs ne mesurent pas les conséquences .
La responsabilité politique pour finir
Je ne sais pas si vous vous souvenez de la campagne présidentielle de sarko : cette dernière n'était-elle pas basée sur la lutte contre l'insécurité ?
Dites-moi si je me trompe !!
Vous n'avez pas remarqué comment les crimes crapuleux pulullent sous ce "règne" immonde ?
Je ne me rappelle pas avoir vu autant de personnes démenbrées, assassinées, violées........
Encore un mauvais point pour le bilan du nain, j'espère que nos concitoyens auront la justesse d'esprit d'analyser ce bilan avant d'aller en remettre une couche !!
Un jour ou l'autre, ne sera-ce pas notre fille qui sera violée dans la rue, notre garçon découpé en morceaux et retrouvé dans un bois ou un lac ?
Cette indifférence de l'autre, cette ignorance de son voisin, ce nombrilisme ambiant : c'est au capital de le faire payer, c'est une de ses armes, et elle marche bien, la preuve !!
Toutes mes pensées vont à cette petite fille qui je l'espère retrouvera vite une joie de vivre et réussira néanmoins dans sa vie précocement souillée !!
Caroleone
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