René Char - Le martinet

Publié le 7 Avril 2013

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Martinet aux ailes trop larges, qui vire et crie sa joie

autour de la maison. Tel est le cœur.

 

Il dessèche le tonnerre. Il sème dans le ciel serein.

S’il touche au sol, il se déchire.

 

Sa repartie est l’hirondelle. Il déteste la familière.

Que vaut dentelle de la tour ?

 

Sa pause est au creux le plus sombre. Nul n’est plus à

l'étroit que lui.

 

L’été de la longue clarté, il filera dans les ténèbres,

par les persiennes de minuit.

 

Il n’est pas d’yeux pour le tenir. Il crie, c’est toute sa

présence. Un mince fusil va l’abattre. Tel est le cœur.


 

René Char -  La fontaine narrative

 

 

 

 

Sur cet article, vous verrez des martinets à tête grise :

 

Chutes d'Iguaçu et martinets à tête grise 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #La poésie que j'aime

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