Prisonniers de la « Voix de l’Amate » Chiapas

Publié le 28 Octobre 2011

Qu’est-ce-que « la voix de l’Amate » ?

 


Il s’agit d’une organisation de prisonniers appartenant à l’Autre Campagne, créée en 2006 pour dénoncer le fonctionnement arbitraire du système judiciaire mexicain, la torture physique et psychologique que les matons font subir à ces prisonniers, ainsi que la corruption qui sévit dans les prisons de l’État du Chiapas.

Actuellement, Alberto Pathistan Gómez est le seul membre de l’organisation encore emprisonné, accompagné solidairement par son compagnon Rosario Díaz Méndez et par d’autres prisonniers qui luttent à l’intérieur de la prison pour leurs droits.

 

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Ecoutez la Mini-Emission 2


Les prisonierEs de l’Etat du Chiapas (« Voix de l’Amate ») ici

 

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Pourquoi est née « la voix de l’Amate » ?

 


La création de l’organisation « La voix de l’Amate », adhérente de l’Autre Campagne, s’est imposée  parce que le système d’injustice que pratiquent de plus en plus les gouvernements, les autorités mexicaines et les Etats sert uniquement à enfermer injustement celles et ceux qui exigent et défendent les droits de l’être humain. Cette organisation se donne pour mission la défense des détenus ; elle est la voix des sans voix, qui dit simplement la vérité.

« La voix de l’Amate » dénonce publiquement et systématiquement le système de justice qui continue à se dégrader parce que des juges et des procureurs, entres autres, condamnent des personnes sans défense, majoritairement celles et ceux qui réclament leurs droits. C’est à cause de cette injustice que les prisons sont de plus en plus surpeuplées.

Qui est Alberto Pathishtan Gómez ?

 

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Alberto est défenseur et porte-parole d’autres prisonniers. Il a déjà passé onze ans en prison, accusé d’avoir massacré des policiers dans la communauté d ‘ « El Bosque » en 2000. Il a été arrêté pour des délits fabriqués d’homicide, coups, blessures et vol.

Son arrestation était une vengeance politique, ouvertement soutenue par le gouvernement de l’Etat,  dirigé à l’époque par Roberto Albores Guillén. Les véritables coupables de l’embuscade criminelle n’ont jamais été punis, ni même recherchés.


Au cours de ces dernières années, Pathistan est devenu un symbole, un défenseur et un porte-parole des prisonniers injustement condamnés, notamment depuis la grève de la faim des prisonniers politiques, au Chiapas en 2007, convoquée par la « Voix de l’Amate ».

Grâce à cette action, qui a duré plus de quarante jours dans plusieurs prisons chiapanèques, près d’une cinquantaine de prisonniers de l’Autre Campagne, des bases d’appui de l’EZLN et des groupes catholiques proches du diocèse de San Cristóbal, ont été libérés.


Seul Patishtán est resté en prison. La raison invoquée est que son cas est du ressort fédéral, que sa libération ne dépend pas du gouvernement de Juan Sabines Guerrero (gouverneur du Chiapas), bien que celui-ci se soit à plusieurs reprises engagé à intervenir pour qu’il retrouve sa liberté.


Voir aussi Campagne pour la libération des instituteurs Maximo Mojica Delgado et Alberto Patíshtan Gómez , cliquez ici


Pour plus d’information en espagnol cliquez ici

 

LIBERONS-LES

 

 

 

 

 

 

 

Rédigé par caroleone

Publié dans #prisonniers politiques, #Le chiapas en lutte

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