Port de Marseille-Fos: la CGT réclame des garanties de développement
Publié le 27 Février 2010
MARSEILLE, 26 fév 2010 (AFP) - La CGT a réclamé vendredi aux pouvoirs publics des garanties pour développer le port de Marseille-Fos, notamment ses bassins Est avec le redémarrage d'une activité de réparation navale sur le site de l'ex-Union Naval Marseille (UNM, aujourd'hui en liquidation) occupé depuis un an par ses anciens salariés.
"Nous voulons interpeller sur la situation des bassins Est (Marseille ville, ndlr) où l'emploi est cassé depuis des décennies alors qu'il y a de grosses
possibilités de développement", a lancé à l'adresse du "préfet et des politiques" au nom de l'union locale CGT Henri Long, délégué du syndicat des dockers.
"On sera mobilisés, on ira jusqu'au bout pour nos emplois (...) on veut que les salariés aient de réelles perspectives d'avenir", a-t-il dit lors d'une conférence de presse aux côtés des
responsables CGT concernés (agents du ports, réparation navale, marins).
Le port était vendredi à l'arrêt pour 24 heures en raison d'une grève de solidarité avec les agents du port de Nantes.
"La situation sociale est explosive", a averti le secrétaire général de la CGT des agents du port de Marseille Pascal Galéoté, dénonçant "des réformes qui s'entrechoquent" comme le
Grenelle de l'environnement "qui met en péril les activités des raffineries et donc du port" et la réforme portuaire censée le développer.
A propos de l'ex-UNM, la CGT réclame au préfet une table ronde afin de faciliter les contacts avec l'Italien San Giorgio Del Porto, qui a remporté fin 2009 l'appel à projet du port pour la
reprise de l'activité du chantier qui employait quelque 130 salariés.
Selon Patrick Castello, secrétaire du syndicat CGT local de la réparation navale, San Giorgio a nommé un consultant à Marseille pour le recrutement, qui pourrait
démarrer en mars avec une soixantaine de salariés ex-UNM au départ si les discussions sont finalisées avec le port. Mais l'Italien "fait la sourde oreille" pour négocier avec la CGT, selon le
syndicat.
Côté marins, un responsable CGT de la SNCM (Société Nationale
Corse-Méditerranée) Marc-Antoine Ferro a dénoncé "la casse du service public"
qui venait de motiver une grève de trois jours dans sa compagnie et à la CMN (Compagnie méridionale de navigation). Une mission d'étude sénatoriale doit remettre
son rapport d'ici fin avril à ce sujet.
(Copyright AFP)