Poème de Vélimir Khlébnikov

Publié le 13 Octobre 2012

 

papillon_bleu.jpg

 

Dois-je, moi, papillon voletant,égaré

Dans une chambre de vie humaine

Laisser les fenêtres sévères

L’écriture de ma poussière, ma signature de prisonnier

Sur les vitres austères du sort ?

Si triste si gris

Est le papier peint d’une vie humaine !

Le « non » transparent des fenêtres !

Déjà j’ai effacé mes lueurs bleues, mes points d’arabesques,

Ma tempête bleue de l’aile –première fraîcheur,

Pollen soufflé, ailes fanées qui se font transparentes et dures,

Las, je me cogne à la fenêtre de l’homme.

Les nombres éternels y frappent comme

Un appel du pays natal, ils appellent le nombre à s’en retourner

Chez les nombres.

 

Vélimir Khlébnikov (Zanguézi, 1921)

 

 


 

Rédigé par caroleone

Publié dans #La poésie que j'aime

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
A
<br /> .... J'ai rien compris!  ...<br />
C
<br /> <br /> Bonjour Almanitoo,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est de la poésie russe, c'est complexe, moi, ça me parle énormément, je la comprends mais ne peux t'en donner la définition comme je la ressens et comme Khlébnikov était un poète<br /> "scientifique"ayant développé une sorte d'analyse par rapport au temps, je te donne le lien vers wiki afin que tu lises un peu ça de plus près. C'est très intéressant de découvrir tous les<br /> auteurs russes, leur art est profond, porteur de racines, de luttes, très psychologique, c'est enrichissant.<br /> <br /> <br /> Je précise que ce poème vient d'un livre d'Elsa Triolet sa compatriote.<br /> <br /> <br /> Vélimir Khlébnikov<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bises et bonne lecture<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> caro<br /> <br /> <br /> <br />