Parures de plumes chez les amérindiens du nord
Publié le 3 Décembre 2012
Parure de plumes
Bad
Wound, chef sioux
Des peuples à l'honneur sur cocomagnanville
Les indiens des grandes plaines ICI
Les indiens du grand bassin ICI
Les indiens du sud-est (avec les liens pour chaque peuple sur l'article) ICI
Parures de plumes chez les sioux
La coiffe de plumes d'aigles est un attribut relativement récent chez les Indiens, son port s'est rapidement généralisé vers la fin du 19ème siècle. Il semblerait
(mais rien n'est prouvé) que ce soient les indiens Crow qui les premiers aient porté la coiffe de plumes d'aigles. Les Sioux qui venaient de la région des Grands Lacs l'ont adopté par la suite,
lors de leur migration vers les plaines alors qu'ils devenaient ce peuple de chasseurs de bison qu' on connaît mieux. Ces parures furent ensuite adoptées par les indiens Blackfoot au début des
années 1800, le grand chef Pawnee Petalesharo la portait aussi en 1821, les Cheyennes vers 1830 comme le démontre les peintures de Catlin. Elle ne fut adoptée par les Sioux que vers le milieu du
19ème siècle.
Ces coiffures sont toujours utilisées lors des Pow wow. Certaines coiffures traditionnelles sont aussi munies de cornes de bison. A partir des années 1920, George
Catlin, portraitiste d’« indien », est une importante source d’information pour les coutumes vestimentaires traditionnelles des nord-amérindiens.
La coiffe la plus commune comportait de 28 (nombre sacrée comme les cycle de 28 jours de la lune ou les 28 cotes du bison) à 32 plumes d’aigle royal. Ces plumes étaient montées autour d’une bonne en forme de cercle. Les plus anciennes coiffes Blackfoot et Cheyenne était autrefois montée en forme de tube.
Guerrier Dakota
Un hidatsa
Mato-Tope, chef mandan
Le symbolisme de l’aigle
Dans les coiffes amérindiennes du nord se sont les plumes d’aigle qui sont les plus prisées. Elles représentent des éléments décoratifs, un signe distinctif du rang social et possédent également des vertus magiques et soignantes qui leur donnent une importance encore plus grande.
Pour les indiens cet oiseau est proche du créateur, il est donc associé aux visions et aux esprits, symbole de bravoure et de sagesse. Voir un aigle est toujours positif, c’est une bénédiction et une renaissance.
L’aigle est le plus puissant des oiseaux, il peut voler plus haut que les autres, il utilise les courants ascendants pour se faire.
Les plumes les plus spectaculaires sont celles du grand panache. Le nombre de plumes sur le panache et leur couleur ont un sens, ainsi que la sorte de plume utilisée pour les confectionner.
Les plumes des coiffes de guerriers montraient à tous leurs exploits et leur bravoure. Chaque action valeureuse valait un coup compté et donnait droit à une plume. Les plumes étaient soit peintes, soit taillées, soit encochées selon l’exploit. Le guerrier ayant réussi quatre coups comptés recevait une plume dentelée.
Les coups comptés
Les coups comptés consistaient à toucher l’ennemi sans être soi même touché. Cet exploit donnait droit à des plumes lesquelles provenaient toujours de la queue d’un aigle mâle.
Les chefs de guerre de chaque tribu sont choisis parmi les guerriers arborant la coiffe la plus prestigieuse puisqu’elles symbolisent la valeur de celui qui la porte. Chez certains indiens elles pouvaient descendre jusqu’aux pieds.
1- Une touffe de crin ou de duvet.
Le porteur a tué un ennemi et fut le premier à attaquer son adversaire.
2-Le porteur a été blessé dans un combat.
3-Le porteur a été lle deuxième a attaquer l’adversaire.
4-Il a été le troisième
5- Il a été le quatrième.
6- Point rouge: a été blessé, point noir: a tué un ennemi.
7-L’ennemi a eu la gorge coupée, puis fut scalpé.
8-L’ennemi a seulement eu la gorge coupée.
9-Le porteur a été le troisième à toucher un ennemi, 11 le quatrième, 12 le cinquième
10-Le porteur a été blessé plusieurs fois.
13-Le porteur a été le premier à découvrir l’ennemi et a donné le signal.
14-Plume piquée horizontalement dans les cheveux: le porteur a touché, sous les yeux de ses adversaires, un ennemi vivant ou mort.
15- Plume piquée verticalement dans les cheveux: le porteur a tué un ennemi par la force de ses poings.
16- Un bâtonnet, symbole de la baguette du fusil: le porteur a tué un ennemi d’un coup de fusil.
Le chef choisi devait mener ses hommes à la victoire et subir le moins possible de pertes humaines, sinon il se voyait destitué.
Pour un jeune guerrier le premier coup compté était un grand événement. Il devait raconter son exploit devant le conseil tribal et se voyait remettre une plume selon la nature du coup.
Aux Etats-Unis les parures en plumes d’aigle sont très populaires mais seuls les amérindiens ont le droit d’en posséder car elles sont reconnues comme essentielles au maintien de leur culture. Les aigles sont protégés et leur commerce interdit. L’aigle ne peut être chassé évidemment et les plumes utilisées de nos jours doivent provenir d’oiseaux morts retrouvés sur les terrains, les bords de route.
Aujourd’hui pour être vendues à des non-indiens les parures sont faites de plumes bien souvent de dindes, teintes.
Le petit aigle (conte amérindien)
Il était une fois, un jeune guerrier qui prit un œuf
Dans le nid d’un aigle et le mit à couver
Dans la basse-cour
Quand l’œuf vint à éclore
Le petit aigle sortit et grandit parmi les poussins
Picorant sa nourriture comme ses compagnons…
Un jour, regardant en l’air, il vit un aigle
Qui planait au-dessus de lui…
Il sentit ses ailes frémir et dit à un des poulets
Comme j’aimerai en faire autant
Ne sois pas idiot, répondit le poulet
Seul un aigle peut voler aussi haut…
Honteux de son désir, le petit aigle retourna gratter
La poussière et il ne remit plus jamais en cause
La place qu’il croyait avoir reçue sur cette terre…
Caroleone
Sources : artindien.com, itancansioux wordpress, ameridien e. mon site, wikipedia, poème itancansioux