Palestine : le football contre les canons
Publié le 28 Mars 2013
Le footballeur palestinien Mahmoud Sarsak, libéré en juillet après trois ans de détention en Israël, est en France pour faire avancer le droit des prisonniers palestiniens.
À 25 ans, Mahmoud Sarsak sait parler d’injustice, d’oppression et de souffrance sous la torture. Cet espoir brisé du football palestinien les a éprouvées, trois années durant.
Arrêté en juillet 2009 par l’armée israélienne entre la bande de Gaza et la Cisjordanie, sur la route de son nouveau club d’accueil, il a subi 40 jours de sévices et 6 mois d’isolement. Ce calvaire a un nom : « détention administrative ». Il institutionnalise l’emprisonnement arbitraire pour des périodes de 6 mois éternellement renouvelables.
Il aura fallu 92 jours de grève de la faim pour qu’en juillet 2012 Mahmoud Sarsak soit libéré. Le jeune footballeur, ayant perdu la moitié de son poids, accusé de constituer « une menace pour la sécurité de l’Etat d’Israël », serait « mort sans la mobilisation des Palestiniens, des femmes et des hommes de nombreux pays », souligne-t-il.
Malgré les tourments infligés, normalisés par la passivité des institutions politiques et judiciaires internationales, ce n’est pas sous les traits d’un martyr que Mahmoud Sarsak apparaît aujourd’hui, mais sous ceux d’un porte-parole pacifique et déterminé. Derrière sa voix et celle de Mohammed Alarabi, président du club de sport des handicapés de Gaza, qui l’accompagne, résonnent celles des 4 000 prisonniers politiques palestiniens dont 300 « détenus administratifs », toujours écroués en Israël, celles des sportifs palestiniens dont les stades sont systématiquement détruits, celle enfin du peuple palestinien dont les droits fondamentaux sont piétinés.........
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Source : Salah Hamouri sur FB