Je suis hyperactive aujourd'hui je m'en rends compte mais les infos affluent et celle-ci est tellement
honteuse ,tellement inhumaine qu'il faut que je l'édite de suite.
En remerciant sincèrement ceux qui prendront la peine de découvrir de quoi il relève, ce genre de chose n'est
pas courant sur notre territoire , le Mexique est vraiment un état d'exception à de nombreux points de vue, le champion en la matière pour ce qui est de la justice à deux vitesses, cette
injustice immonde.
Caroleone
A résoudre cette sollicitude de reconnaissance d´innocence présentée par l´indigène Chiapanèque, la cour a libéré un accusé
de plus du massacre d´acteal, où ont été tué 45 indigènes tzotzils, dans leur majorité des femmes et enfants, de la communauté de l´organisation Las Abejas, avec pour argument, après la décision
contre lui, - pour délit d´homicide, lésions qualifiées, port d´arme à feu d´usage exclusive de l´armée- sont apparues de nouvelles preuves et documents publics qui ont prouvé la violation du
processus judiciaire.
Les ministres ont ainsi considéré que les preuves qui ont été utilisées pour le condamner comme l´usage d´un album
photographique pour que les témoins puissent l´identifier, et une série d´irrégularité commise par le ministère publique, étaient suffisantes pour laisser immédiatement l´accusé
libre.
Ce sont ainsi 30 paramilitaires, accusés du massacre d´acteal qui ont été libérés ces dernières années « grâce » à la Cour
Suprême de Justice de la Nation. Arias Pérez avait été condamné à 35 ans de prison.
C´est la troisième demande officielle de ce, dorénavant, ex prisonnier pour obtenir sa liberté.
La politique de Peña Nieto commence à prendre forme au Chiapas, et la SCJN semble être un nouvel outil pour criminaliser
encore plus les mouvements et leaders sociaux.
Alors que les Abejas dénonçaient dans leur dernier communiqué le retour des entrainements des paramilitaires déjà libérés, ou plus de 3
communautés disent avoir entendu pendant quelques heures des coups de feu, la SCJN semble aveuglée par son manque d´indépendance, et sa soumission aux décisions politiques. Refusant de libérer
les innocents, et offrant la liberté sans démentir la culpabilité pour vice de forme dans les procédures, la justice mexicaine prouve une fois de plus, son manque total d´indépendance et de
sérieux.
Les Abejas, continuent de payer un lourd tribut a leur choix de lutte pacifique, de résistance et de construction de
l´autonomie. En dehors de la libération massive des paramilitaires du massacre d´Acteal, d´une demande d´indemnisation anonyme aux USA de 50 millions de dollars contre Zedillo (qui ressemble
beaucoup plus à un règlement de compte entre Salinas et Zedillo qu´une supposée demande des survivants), le retour des paramilitaires et de leurs entrainements commencent a annoncer le pire dans
cette région marquée également par des manipulations gouvernementales, des corruptions de leaders, et des stratégies de divisions dans les communautés de la région.
Cependant l´organisation a déjà vécu le pire, et diverses autres supercheries du gouvernement, et se fortifie de plus en plus
en construisant pas à pas son autonomie, avec différentes aires de travail, toujours plus efficace.