Mantois : La Sotrema doit négocier sérieusement

Publié le 22 Janvier 2010

Depuis le lundi 18 janvier, l'immense majorité des salariés de la Sotrema est en grève. Or,

plutôt que de négocier sérieusement, la direction observe une attitude méprisante et

provocatrice au détriment des salariés et de la population.

evant l'attitude de leur direction, les salariés de la Sotrema ont dû se résoudre à observer un mouvement de grève pour se faire entendre. Ils réclament notamment une augmentation des salaires de 3% pour compenser la hausse des prix, la reconnaissance de leurs qualifications (ripeurs et chauffeurs), le paiement effectif de leur temps de travail, la mensualisation de leurs primes (écornées même en cas d'accident de travail), l'intégration de 4 salariés affectés au stationnement (qui va être privatisé par la Ville de Mantes la Jolie) sur des postes libérés suite à des départs volontaires (retraites, démissions …).


Ces revendications sont pleinement légitimes. La Sotrema et la CAMY (qui est l'actionnaire majoritaire)
ont les moyens de les satisfaire.


Une attitude provocatrice de la direction.


Plutôt que de discuter sérieusement, la direction observe une attitude provocatrice.

Non seulement, alors qu'un préavis de grève a été déposé dès le mardi 12 janvier, elle n'a entamé aucune négociation avant la grève mais elle a annoncé aux salariés, le 6 janvier pour le lendemain, qu'ils ne percevraient qu'un acompte en lieu et place de leurs salaires du mois de décembre (le complément n'a été versé que le 14 janvier).

Aujourd'hui même, 20 janvier, la direction a fait intervenir un huissier pour tenter de constater "une entrave à la liberté du travail" qui n'existait pas.

De surcroît, on est en droit de s'interroger sur les déclarations successives du président UMP de la CAMY avertissant les habitants d'une grève longue et annonçant à l'avance des mesures de substitution!

Ce comportement est tout à fait inacceptable. Plutôt que de défendre le service public (déjà mis en cause par le maire de Mantes la Jolie), il vise à instrumentaliser les salariés dans un conflit politicien, de pouvoir, interne à la droite.

Plutôt que de défendre le service public, il mise sur le pourrissement de la situation dont les premières victimes sont déjà les usagers des communes desservies et plus particulièrement ceux de Mantes la Jolie qui, avec la privatisation, l'élargissement et l'augmentation des tarifs du stationnement payant sont pris "entre le marteau- Braye et l'enclume-Vialay".


C'est l'intérêt commun des usagers et des salariés qui doit prévaloir.


Alors qu'en 2003, la CAMY a instauré une nouvelle taxe sur les ordures ménagères qu'elle a doublée en 2004,
qui pourrait comprendre qu'elle rechigne à assurer un service public de qualité avec les moyens qui vont avec?


Il est grand temps de revenir à la raison.


La direction, plutôt que de multiplier les intimidations, doit maintenant négocier sérieusement et entendre enfin
les revendications des salariés. Et son actionnaire majoritaire, la CAMY, doit lui permettre de le faire.

En ce sens, je vais m'adresser au Président de la CAMY, aux 7 délégués communautaires membres du Conseil d'administration de la Sotrema ainsi qu'au représentant de l'Etat dans notre région. En ce domaine, comme dans tous les autres, il est important que chacun prenne toutes ses responsabilités devant la population.


Le 20 janvier 2010.


Marc Jammet

Conseiller municipal de Mantes la Jolie





Rédigé par caroleone

Publié dans #Travailleurs en lutte

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