Le pouvoir de la force
Publié le 22 Novembre 2012
Une oeuvre d'Anthony Thamin ICI
Toute seule derrière mon écran je tends des perches,
je tends ma main habillée pour se faire en petites branches,
en petites gouttes, en mini lacs de larmes amères.
Toute seule devant mon écran je récris le monde
à ma façon.
J’ai un immense pouvoir qui me fait penser
que je peux tout changer sans me fatiguer
en écrivant,criant, chantant, diffusant l’info
du moment,
en partageant, contactant, essayant de mes petites forces
d’émouvoir de toucher de fédérer d’accompagner de signer.
Mais je suis seule,
ou seulement isolée et souvent esseulée.
Car en face de moi il y a deux entités complices :
Celle qui existe pour faire reluire son nombril
qui est bien nombreuse à se servir du pouvoir
de l’écran,
et celle qui manipule les nombrils et les autres
en leur laissant croire qu’ils peuvent
faire tourner le monde à l’envers
et rétablir l’ordre des choses :
Le capital et ses maitres qui avec la toile
élève ses valets les nourrit les entretiens
car il sait bien le malin que donner du pouvoir
aux masses c’est leur donner la possibilité
de se croire les maîtres du monde.
Et il ne se trompe pas.
En face de moi il y a une autre entité
qui elle sait pourquoi elle est là sur le devant
de la scène.
C’est celle qui se sert de ses jambes et de sa cervelle
pour pallier les manques au quotidien,
du jour qui se lève sans pain ni toit
qui lutte au cœur des entreprises et se bat
contre la pensée unique.
Celle qui bouge, qui vit qui n’attend pas
les donneurs de leçons,
qui sait allier la rue à l’écran
pour sublimer l’action intelligemment.
Mais cette entité n’est pas assez nombreuse
pour contrer les deux autres,
si nous n’y prenons pas garde
elle se fera bouffer avant que l’encre
dont je me sers ait fini de sécher.
Le pouvoir de la force nous pensons le détenir
il n’est que mirage et combat chaque jour
pour aider à faire germer dans les cervelles de demain
les graines solidaires qui de nombril n’ont point.
Celles qui tendent la main et qu’il faut saisir
de toutes ses forces et bien les retenir,
celles qui unissent au lieu de diviser,
qui ont des projets, de l’amour et de l’humanité.
Ne perdons plus notre temps avec la politique
Saisissons le train de l’homme tiré par la locomotive
de l’amour du prochain et de la planète,
ce train n’a qu’un seul wagon et il serait bon
d’y attacher chacun le nôtre à l’unisson,
que toutes les petites énergies particulières
se réunissent autour du grand feu de camp
brûlant le capital, ses valets et leurs misères.
Carole Radureau (22/11/2012)
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons
A tous ceux qui se dévouent pour les autres, qui se lèvent le matin en pensant aux choses qu'ils pourront accomplir pour réconforter, aider les malheureux, transformer la société.....à leur façon, sans égoïsme, portés uniquement par l'amour du prochain et l'espoir d'une société plus juste.