Le p'tit jardinier *
Publié le 20 Mars 2013
Hermann Armin Kern
Sa mission acceptée avec plaisir
de la Terre mère sortir le meilleur d’elle-même.
Il se lève tôt le sourire aux lèvres
l’entrain au cœur, le râteau à la main
et à quatre pattes dans les allées
déclare le sus aux mauvaises herbes,
ces vilaines qui n’arrêtent pas de pousser !
Mais c’est qu’elles pousseraient bien plus vite
que les chers légumes semés avec amour !
Ce procédé de dame nature fait parler c’est sûr
et les jardiniers en sont parfois désespérés.
Néanmoins dans ces dernières, une petite faune
prend vie s’avançant bavant trébuchant,
le seau quotidien se remplit de cette gluante humeur
et l’on voit parfois sortir
de minuscules antennes qui viennent aux nouvelles.
C’est un jardin merveilleux
tout y pousse à profusion
son engrais c’est l’amour-passion
son arrosage est fait de gouttes de sueur-bonheur
celles qui font l’essence d’hommes
semant avec amour nettoyant avec bonne humeur,
récoltant humblement les fruits du labeur.
Les pois à rames dressent dans l’allée supérieure
leurs tuteurs en branchage croisés
ressemblant à l’armature de tipis abandonnés avant l’heure,
la cueillette est facile pas besoin de se baisser,
et l’on se régale des sublimes haricots sans les écosser.
Lorsque le p’tit jardinier déterre ses carottes
quelle bonne odeur se répand !
Ça sent la terre humide la racine fraiche
on a d’un coup envie de la croquer pour de bon.
Arracher les pommes de terre est un rituel.
Il se fait en famille, dans les règles
L’un bêche le pied en profondeur
l’autre le soulève le secoue
le premier fouille à nouveau le sol
il ne faut rien laisser !
pendant que les enfants ramassent les tubercules d’amour.
La cueillette des petits pois est plus subtile.
Elle en demande de la patience,
il ne faut pas avoir le dos en bois,
chaque jour il faut s’y mettre aux aurores.
Le travail du jardinier est sans fin
mais grâce à ses talents et à la terre
les estomacs des siens ne connaissent pas la faim,
l’autarcie veille, n’est jamais loin.
Quand il rentre pour le déjeuner
son panier garni des merveilles récoltées,
il est fier de participer au prochain repas
de la maisonnée.
Les caracoles engraisseront quelques jours
avant de finir à la casserole (les pauvres),
le jardinier en fait le compte, un cent par jour
c’est bien gagné.
Bêcher, sarcler, biner, enfouir le fumier
semer les riches variétés,
d’un coup de cordeau le jardin tracé,
au boulot, on se remonte les manches,
chacun y trouve son métier.
Et quand le soir ronronne sur le feu
la marmite du potage qui fleure bon la vitamine
on se dit que la chance d’être travailleur
du jardin de notre cœur
enrichit les assiettes
embellit nos années de disette
et offre le potentiel naturel
d’une richesse hors industrie
Ce texte est libre de droit et diffusé sous licence creative commons
J’ai cueilli dans mon jardin
Du persil du thym du romarin
J’ai cueilli au fond de mon cœur
Des vitamines sucrées de bonheur
Salade de rimes aux sucs sublimes
Habillée de mots doux qui raniment
Je cuisinerais la recette de l’amour
D’une nature aux généreux contours
Elle instillera sa saveur dans vos vies
Y restera bien cachée sa substance enfouie
S’éveillera en gaieté pour les peines
D’un voile de bonté de chaleur sereine
Recouvrir de toute mon amitié
Carole Radureau (20/03/2013)
Caroleone qui dédie ce poème à tous les jardiniers du jardin ou du cœur
A son petit grand-père à quatre pattes dans les allées, genoux usés, mais vie bien remplie
Au premier jour du printemps arrivant avec une embellie accrochée aux dents
A tous ceux qui aiment la nature la vie simple les bonnes choses
A tous ceux pour qui dans le cœur la générosité n’est pas qu’un simple leurre
J'inscris ces deux petits poèmes à mon collier de perles si cela ne vous dérange pas.
ça faisait un petit moment que je n'avais pas enfilé de perle et en ce jour de printemps, je pense que c'est une bonne idée.
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