Lard poétique : Poème païen et paillard
Publié le 7 Avril 2012
Rimons, rimons et poétisons
Sur le thème du porcelet et de ses lardons
Rimons, rigolons et ripaillons
Le repas mécréant est un repas de cochon(s).
Mais qu’est-ce à vrai dire que ces ripailles ?
Représentent-elles ces agapes, les tripailles
De nos curetons clouées sur le portail
Des églises endeuillées de leurs funérailles ?
Nos saucisses et saucissons sacrés
Andouillettes, pâtés et pieds paquets
Seront habillés pour le cassoulet
De paillardises et bouts rimés.
Quel sacrilège que la rime anticléricale
Je rougis mes frères de me prêter au cérémonial
Chansons coquines et moqueries ecclésiales
Seront de la fête ainsi que blagues monacales.
Ah ! Les païens, oser rimer le vendredi saint
Par tous les seins, les nichons et tout le tintouin
Amusons-nous, profitons –en avant que le sacristain
Ne vienne nous tirer les vers du groin.
Mon lardon, mon cochon comme j’aime tes jambons
Ta couenne grasse, tes andouillettes et tes graillons
Je me repais de tes pieds panés, de ton museau mignon
Tes saucisses sont divines et pleines de suggestion.
Poétiser sur le cochon, c’est pas le pied
J’aurais aimé vous dédier un poème de piété
Ma sainteté me le permet et mon hymen préservé
M’aurait permis de vous offrir le poème de la chasteté.
Que nenni, libre-penseuse je suis et souhaite le rester
Avec vous mes camarades, cochon qui s’en cassoulet
Comme notre maître Epicure l’a souhaité
Ripaillons, bande de cochons et rigolons à souhait.
Carole Radureau (07/04/2012)