La souveraineté, c’est le Peuple organisé qui la détient
Publié le 16 Avril 2012
Résistance citoyenne
Gloria Muñoz Ramirez
La société civile a renforcé les mobilisations à Veracruz contre les projets imposés, projets écocides , mortels et toxiques, comme celui de la mine Caballo Blanco, et elle exige du gouvernement fédéral qu’il refuse la phase d’exploitation après les violations qui ont eu lieu pendant la phase d’exploration.
Vendredi dernier, à Jalapa, on a manifesté pour l’annulation du processus obligatoire de l’octroi de concessions minières par lequel le gouvernement est en train de brader le territoire de Veracruz à l’industrie minière toxique. Il a été exigé aussi la tenue d’un forum citoyen sur d’autres alternatives de production, de tourisme, de pêche, et de conservation du patrimoine bio-culturel sur la côte des communes de Alto Lucero et Actopan. Il a aussi été exigé la révocation de l’accord de collaboration souscrit entre Sedeco et le Système Géologique Mexicain qui permet à l’industrie minière de s’introduire dans notre état.
Dans la requête, il a été demandé de mettre en œuvre de réels mécanismes de consultation publique et de participation citoyenne qui soient efficaces et démocratiques, réalisés avant d’octroyer des concessions minières toxiques et avant d’imposer des projets qui compromettent la souveraineté, la sécurité, la vie et le bien-être de tous les mexicains. Il a été réclamé, en plus, une réforme totale de la Loi Minière en vigueur, parce qu’elle porte atteinte aux droits de l’homme et aux droits des peuples et qu’elle privilégie l’intérêt privé sur l’intérêt public.
Il a été répété dans différents forums et mobilisations que le projet minier Caballo Blanco affecte l’environnement, l’eau, le territoire, la santé et le bien-être de tous les habitants de Vracruz. En plus il passe outre la souveraineté de l’État et met en danger la sécurité nationale puisque se retrouvent sur le même espace restreint la centrale nucléaire Laguna Verde, les cables à haute tension de la Commission Fédérale d’Électricité, les gazoducs de Pemex et maintenant la possible installation de la mine.
« Bien que l’État de Veracruz soit un état sans vocation minière – soulignent les reporters du blog « Zapateando »- et dont les activités sont liées à l’élevage, à la pêche, au tourisme, en rapport avec la terre, l’eau, et avec son patrimoine naturel et historique – grâce aux vestiges des civilisations olmèque, totonaque et de quelques autres moins connues comme celle de « El Tajin »- il est, à l’heure actuelle, un territoire exploré par les chercheurs d’or ».
La lutte contre la mine Caballo Blanco a réveillé à Veracruz un mouvement de résistance citoyenne joyeuse et créatrice qui n’a pas dit son dernier mot, comme cela s’est clairement exprimé dans le Pacte pour une Veracruz Libérée des Mines Toxiques.
(Traduction : Chelmi)
http://www.jornada.unam.mx/2012/03/24/opinion/020o1pol